L’association Kendeskiñ vous invite à la 8e journée de présentation de dossiers d’étudiants du Diplôme d’Études Celtiques (DEC) de l’Université Rennes 2, mercredi 9 novembre 2022 à la Maison Internationale de Rennes (MIR), 7 quai Chateaubriand.

Mercredi 9 novembre 2022, sept auteurs, diplômés du DEC, présenteront leurs mémoires à la MIR. Une journée placée sous le signe de la culture bretonne et celte.

  • Nicolas Buanic (promotion Glenmor)  : La galoche bigoudène
  • Joël Boscher (promotion Donatien Laurent) : Couvent des Jacobins, renaissance d’une agora
  • Mathilde Le Ru (promotion Donatien Laurent) : La danse bretonne
  • Patricia Cariou (promotion Hermine) : La femme bigoudène
  • Jacques André (Promotion Jeanne Malivel / Yann-Fañch Kemener) : À la recherche de l’uranium
  • Yannig Menez (promotion Donatien Laurent)  : Les émigrations léonardes en Tregor
  • Alain Latinier (promotion Hermine) : Suscinio d’hier à demain

Matin (9H30 – 12H)

Nicolas Buanic : La galoche bigoudène

La galoche est au Pays bigouden un célèbre jeu de palet traditionnel et populaire. Au début du XXe siècle, il n’était pas le seul jeu de lancer ; il disputait aux quilles et aux boules la faveur des joueurs. Les formes des quilles et des boules pratiquées à l’époque ont disparu des usages courants du territoire, hormis peut-être quelques rares pardons, depuis plusieurs décades. La galoche, elle, subsiste et résiste à l’usure des temps. Pourquoi une telle longévité ? En quoi est-elle proprement bigoudène ? La présente étude examine successivement la question des origines et de la géographie du jeu, puis son évolution de la fin du XVIIIe siècle jusqu’à celle du XXe , enfin sa situation actuelle.

Joël Boscher : Couvent des Jacobins, renaissance d’une agora 

A Rennes, l’ouverture du Couvent des Jacobins, affecté par la Métropole  à l’accueil de manifestations et  congrès et hébergeant l’office de tourisme, a été pour beaucoup de Rennais l’occasion de découvrir un patrimoine caché et l’importance de son rôle dans l’histoire de la cité. A l’intersection du cardo romain, le site du Couvent des Jacobins semble avoir été au cours de l’histoire de Rennes un lieu privilégié, dédié aux échanges économiques, religieux, politiques. Erigé sur l’emplacement d’un Temple romain par l’ordre mendiant des Jacobins, il fut un espace ouvert au monde puis, à la Révolution, attribué à l’intendance militaire avant d’être désaffecté à la fin du 20e siècle et enfin acheté par la Ville de Rennes. Si l’on excepte la période d’occupation militaire ce site semble toujours avoir été un lieu de rencontres et d’échanges, une » agora ».

L’histoire de sa renaissance a aussi pour objet de présenter la conduite par une collectivité territoriale d’un grand projet, dans sa complexité et son jeu d’acteurs, avec en particulier celui du nouveau lieu de pouvoir que constitue Rennes Métropole.

couvent jacobins rennes

Mathilde Le Ru : La danse bretonne, d’hier à aujourd’hui

La danse bretonne est une pratique toujours en évolution. Partie intégrante de la vie quotidienne en Bretagne au début du XXème siècle, elle connaît un déclin après-guerre. Boudée par la nouvelle génération, elle connaîtra un nouvel essor à partir des années 60 grâce à quelques militants et la création d’associations. Ces danses intergénérationnelles sont toujours pratiquées aujourd’hui sous diverses formes en équilibre entre tradition et modernité.

Grâce à ce dossier, Mathilde Le Ru a été élue Reine du festival du Léon 2022.

Groupe Enfants Ille-et-Rance
© Pierre-Yves Aupied

Après-midi (14H – 17H30)

Patricia Cariou : La femme bigoudène

On voit l’image de la femme bigoudène dans de nombreuses représentations de la Bretagne : les artistes, les dessinateurs, l’humour. Elle semble devenue incontournable. Après quelques exemples de représentation nous tenterons d’expliquer les raisons de cette omniprésence.

Jacques André : À la recherche de l’uranium en Bretagne

Dans les années 1955-1975 a eu lieu en Bretagne une prétendue « ruée vers l’uranium » par des prospecteurs privés dont on montre qu’ils n’étaient pas si nombreux que ça. Les gisements découverts, notamment dans le massif de Pontivy, ont conduit à une exploitation intensive mais éphémère. Ces sites n’auraient guère laissé de traces dans la mémoire bretonne si ces exploitations, elles, n’avaient laissé des traces radioactives sur les sols, traces que recherchent aujourd’hui les associations de défense de l’environnement.

Yannig Menez :  Les émigrations léonardes en Trégor

La ceinture dorée du Haut-Léon est une zone côtière de terre généreuse qui a permis l’enrichissement depuis le XIXème siècle, des légumiers qui y vivaient, travaillant choux-fleurs, artichauts, ail, oignons ou pommes de terre. La période qui suit la Seconde Guerre mondiale connaît de profondes mutations sociales et techniques en Bretagne. Elle voit notamment bon nombre de ses jeunes paysans migrer du Haut-Léon vers le Trégor voisin, se trouvant trop à l’étroit sur leur territoire d’origine. Après avoir effectué un état des lieux des deux zones géographiques concernées, l’exposé liste les familles ayant fait le choix de migrer et propose une analyse des impacts en Trégor, de cette migration dans l’organisation agricole.

Alain Latinier : Suscinio d’hier à demain

Le château de Suscinio a été le témoin et le lieu des grandes heures du duché de Bretagne. Abandonné puis ruiné, il a bénéficié d’une véritable renaissance au cours du 20ème siècle et jusqu’à aujourd’hui grâce à un contexte politique et scientifique opportunément favorable. Au-delà de son caractère strictement patrimonial et architectural, il a désormais vocation à devenir un puissant levier de développement touristique alternatif et complémentaire au « tourisme balnéaire » pour le Sud Morbihan et la presqu’île de Rhuys. Cet enjeu peut être relevé en associant les dimensions historique, ludique et écologique du site grâce à un fonctionnement en réseau, à un opérateur expérimenté et au soutien résolu des collectivités locales.

chateau suscinio
Chateau de Suscinio (Morbihan)

Événement ouvert à toutes et tous
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles 

Réservation souhaitée par mail avant le 1er novembre à kendeskiñ@kendeskin.bzh

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