« Comment veux tu que je devienne colombe, si tu me prends pour un pigeon ! » Avec Këlem, les noms d’oiseaux volent dans le ciel des poètes. Le groupe fleure bon le slam et le hip-hop que l’on découvre au Bateau Ivre, rue de la Visitation par une soirée pluvieuse des Trans Musicales. Il est un mirage de mots baignés au rythme des percussions, du violon, de batterie, de la contrebasse ; un cri révolutionnaire venant des profondeurs d’un quartier tunisien, Marsa.

Nebil est un slameur de la trempe des Ferré. Il ne gueule pas les « maux », il les chante et les sublime. Il a l’intelligence du chanteur des rues qui sème les rimes comme on lit la poésie baudelairienne…à haute voix. Il est un artiste de la chanson qui touche les coeurs et calme les rancoeurs. Il est tout simplement un Monsieur du Slam qui ne force pas sa voix, qui rit de tout et même de lui-même.

Rien de sérieux chez Këlem, mais quel sérieux dans leur démarche artistique ! On est comme emporté par l’alchimie des mots et par le duo Mazyar/Nébil aux chants. C’est une musique de Tunis, un jazz et un hip-hop arabe mâtinés par notre belle langue, la contrebasse de Marc Ramon et le violon de Julien. L’univers de Këlem est du côté de la Tunisie, mais pourtant si proche de nous. On reprendrait bien du rab (en arabe dans le texte !) pour voyager par-delà la méditerranée !

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