Jolies Ténèbres est un objet si rare qu’il secouera tout le monde qui le lira. C’est bien simple : jamais une bande dessinée ne m’aura autant marqué à première lecture. La candeur et la cruauté se mélangent dans une étonnante farandole. Le monde de l’enfance se combine dans une étrange royauté à celui des adultes.

Les dessins pastel sont d’une douceur enivrante et le récit d’une puissance étourdissante. Le côté sombre de l’histoire confère de la profondeur à l’aventure. La douceur du visuel contraste subtilement avec la noirceur de l’histoire. C’est un conte visuel incroyable qui nous est donné a parcourir. Il se révèle au final effrayant.

Au début, un goûter charmant et rose bonbon. Une inondation gluante a lieu. Pourquoi ? Les personnages qui faisaient bombance sont en réalité les petits habitants d’un cadavre de fillette qui pourrit dans les bois. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Survivre en s’amusant. À la façon de Sa Majesté des mouches de William Golding, cruauté et douleur ponctuent les amusements…

Jolies Ténèbres est une oeuvre puissante et fulgurante.

Jolies Ténèbres, Kerascoët et Fabien Vehlmann, Dupuis,  6 mars 2009, 16 €,

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