Classée parmi les grands bides de l’histoire du cinéma, la dernière production Disney est « l’accident industriel » du moment. Et pourtant, elle avait tout pour réussir !

Au-dessus du berceau du bébé du studio américain, il y avait Andrew Stanton,  le réalisateur qui a créé parmi les meilleurs Pixar. L’histoire reprend le Cycle de Mars d’Edgard Rice Burroughs. Romancier de science-fiction populaire, il est plus connu pour son Tarzan mais aussi pour ces aventures martiennes qui marquent les fondements du Space-Opera. Il en marque tellement les fondements que Star Wars, Avatar, Flash Gordon, Buck Rogers lui doivent énormément. En littérature, la liste serait bien longue.

Alors que s’est-il passé pour que le film ne décolle pas ? L’oeuvre à l’origine étant une grande source d’inspiration, le film paraît paradoxalement une copie des blockbusters du genre. On pense à la planète Tatooine (l’environnement désertique et les hommes des sables) ainsi que les navires-vaisseaux (ceux de Jabba le Huth, par exemple). Le discours autour de la planète qui meurt, l’énergie bleue rappelle aussi Avatar. On pense même à Dune de Frank Herbert et à son adaptation cinématographique discutable. Le spectateur n’est donc plus surpris. Et si Edgar Rice Burroughs est un excellent créateur d’univers, les fonds de ses scénarios s’inscrivent dans la tradition du feuilleton populaire, sans grande originalité. Dans le film, cela reste de l’aventure avec un clin d’oeil habile au romancier.

Le film n’est pas mauvais et techniquement, c’est très efficace, comme on pouvait s’y attendre avec Stanton. Mais l’adaptation de l’oeuvre comme un carcan pousse le réalisateur dans le lieu commun du space opera. Certes, point d’ennui pendant ces 2h20, mais ni surprise et ni émerveillement. La 3D est, une fois encore, aux abonnés absents avec un simple recalcul en post-production qui permet presque de se passer des lunettes pendant certaines phases du film. Pour le casting, rien de bien notable non plus avec un héros rappelant un peu Vincent Perez et qui fait son job – point.

Le fait que ce long métrage soit estampillé Disney est pénalisant car la firme reste encore associée à l’image du film familial alors que ce film vise un public plus âgé (Tron présentait déjà ce handicap). À cela s’ajoute l’erreur stratégique de sortir ce film peu de temps après un épisode de Star Wars en 3D. D’où un fiasco en termes d’investissement financier. Le film aurait bénéficié d’un tout autre sort 20 ans plus tôt (et cela fait à peu près 20 ans que ce projet est sur le feu dans les studios). Il ne mérite aucunement la vindicte des critiques. Ce film reste un agréable divertissement assorti d’un juste retour aux sources d’un genre qui frôle le kitsch dès qu’on le sort de con contexte. Vous voilà prévenus.

Ice

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7 mars 2012 (2h 20min)
Réalisé par
Andrew Stanton
Avec
Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

1 COMMENTAIRE

  1. Tout sauf du logement, marre du logement il y en a assez à Rennes. On veut de la culture, des musées, on veut du changement à Rennes et avec delaveau, ça n’a pas l’air d’être maintenant !

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