Vendredi 10 et samedi 11 octobre 2014, Gilles Schamber et les quatre danseuses de la compagnie Gilschamber présentaient au théâtre du Vieux Saint Étienne L’Intrusion. Une pièce chorégraphique participative avec la collaboration du collectif Danse Rennes Métropole, du lycée Bréquigny et la SACAT de Rennes. Un travail influencé par la danse moderne et l’école Mudra.

 

Dispositif : Quatre danseuses évoluent sur le plateau dans une gestuelle précise durant trois séquences de 15 min. Un groupe de volontaires intervient pour déambuler, improviser, chahuter la proposition dansée. Un vidéaste procède alors à une captation d’images qu’il retravaille au montage. Puis les quatre danseuses évoluent seules sur scène pendant que le vidéaste projette dans l’espace scénique l’interaction filmée entre les danseuses professionnelles et volontaires amateurs.

Compagnie Gilschamber
Compagnie Gilschamber

Le film des tentatives d’intrusions de participants dans la chorégraphie est projeté sur un écran disposé au fond de la salle. Les quatre danseuses sur scène découvrent alors un monde intrigant parallèle au leur. Se sentant  menacées, elles défendent corps et âme leur espace. Avec une vigueur où le rythme soutenu et le quadrillage géométrique laissent entrevoir l’esprit guerrier de ces gardiennes de quelque temple. Mais assez rapidement, c’est imprégnée de la découverte de ces irruptions que la danse s’enrichit du souvenir des passages de ces autres. Elles recherchent du sol aux limites de la scène l’empreinte de l’effleurement de ces deux mondes.

Compagnie Gilschamber
Compagnie Gilschamber

Le film laisse voir à nouveau les visiteurs. Ils ont appris en observant les quatre danseuses. Ils les imitent, se font plus pressants et précis dans leurs tentatives de débordement. Les danseuses seront d’autant plus dans la soif de leur venue, les appelant par des mouvements de bras qui iront jusqu’à l’exacerbation, scrutant au loin leur retour. Leur danse soutenue et implacable montre des corps qui s’enchevêtrent pour se détacher et s’amalgamer à nouveau. Vient ensuite la mémoire du contact par les mains : il s’agit de retracer l’importance de la rencontre vécue et des modifications qu’apportent les intrusions des participants.

Compagnie Gilschamber, photo Denis VERHASSELT
Compagnie Gilschamber

La mise en avant de cette sensualité et féminité chasseresse est un parti-pris intéressant soutenu par la chorégraphie rigoureuse de Gilles Schamber. On regrettera cependant que la musique alourdisse à outrance l’ambiance dessinée. Jusqu’à l’irritation. Cependant, la danse reste.

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Chorégraphe, scénographe : Gilles SCHAMBER
Danseuses : Adeline GUIILEMOT, Laura GAUTHIER, Anaïs LHEUREUX, Marine DUCLOUX
Création Lumière : Gilles FOURNEREAU
Régie lumière : Jean-Marc PELLAN
Recherche musicale : Laurent DIMATTEO
Vidéaste : Frédéric PERLAUX
Visuels : Denis VERHASSELT
Durée : 1h05

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