L’hymne breton Bro gozh ma Zadoù est revisité officiellement par la région Bretagne à travers une nouvelle orchestration. Gilles Servat et Aziliz Manrow l’ont interprété en ouverture du derby Lorient-Rennes le 28 novembre.

Le Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères) est un chant en langue bretonne. Bien que ne disposant jusqu’ici d’aucun statut officiel, il était souvent présenté comme l’hymne de la Bretagne. La région Bretagne a décidé à travers cette nouvelle version de l’officialiser définitivement et d’en faire un plein outil de cohésion identitaire et de sa communication terrritoriale.

Cette œuvre reprend l’air de l’hymne national du pays de Galles, Hen Wlad Fy Nhadau (Vieille terre de mes pères). On trouve un équivalent en cornique, la langue celtique apparentée au Breton parlée dans les Cornouailles britanniques, sous le titre Bro Goth agan Tasow (Vieille terre de nos pères), qui reprend aussi l’air de l’hymne gallois. En breton, les paroles sont celles de l’adaptation qu’en a faite François Jaffrennou en 1898 et qui se sont imposées dans l’usage

La région Bretagne, Coop Breizh et le Comité Bro gozh ma Zadoù ont accompagné une orchestration nouvelle rendant plus accessible l’hymne breton, inspiré de celui du Pays de Galles. À l’avenir, le Bro gozh sera largement diffusé en Bretagne et mis à disposition de nombreux acteurs, avec pour objectif de le faire connaître et rayonner davantage.

Dimanche 28 novembre marque un tournant dans la gestion de la culture bretonne : pour la première fois, la version nouvelle de l’hymne breton sera interprété, en public et en direct, par Gilles Servat et Aziliz Manrow, en ouverture du derby Lorient-Rennes, au stade du Moustoir, à l’occasion de la 15e journée du championnat de Ligue 1 de football. Revisité par la compositrice Frédérique Lory et joué par l’Orchestre national de Bretagne, le morceau a été adapté pour que le grand public se l’approprie.

La région Bretagne souhaite que le Bro gozh devienne un incontournable des moments festifs et des grands événements ponctuant la vie culturelle en Bretagne. Dans ce cadre, l’hymne breton revisité sera distribué sous forme de CD à plusieurs milliers d’acteurs bretons (collèges, lycées, associations sportives et culturelles, structures organisatrices d’événements, etc.) et disponible sur les plateformes d’écoute en streaming.

Paroles

Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir Vro!
Brudet eo an Arvor dre ar bed tro-do
Dispont kreiz ar brezel, hon tadoù ken mad
A skuilhas eviti o gwadO Breizh, ma Bro, me ‘gar ma Bro

Tra ma vo mor ‘vel mur ‘n he zro
Ra vezo digabestr ma Bro!Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed
N’eus bro all a garan kement ‘barzh ar bed

Pep menez, pep traonienn, d’am c’halon zo kaer
Enne kousk meur a Vreizhad taer!

O Breizh, ma Bro, me ‘gar ma Bro
Tra ma vo mor ‘vel mur ‘n he zro
Ra vezo digabestr ma Bro!Ar Vretoned ‘zo tud kalet ha kreñv

N’eus pobl ken kaloneg a zindan an neñv
Gwerz trist, son dudius a ziwan eno
O! pegen kaer ec’h out, ma Bro!O Breizh, ma Bro, me ‘gar ma Bro
Tra ma vo mor ‘vel mur ‘n he zro

Ra vezo digabestr ma Bro!Mar d’eo bet trec’het Breizh er brezelioù braz
He yezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh
He c’halon birvidik a lamm c’hoazh ‘n he c’hreiz
Dihunet out bremañ, ma Breizh!

Traduction française de l’hymne breton Vieux pays de mes pères

Nous, Bretons de cœur, aimons notre vrai pays !
Renommé est l’Armor à travers le monde.
Bravement au milieu de la guerre, nos père si bons,
Versèrent pour elle leur sang.

Ô Bretagne, mon pays, j’aime mon pays,
Tant que sera la mer comme un rempart autour d’elle,
Sois sans chaînes mon pays !

Bretagne, terre des vieux saints, terre des bardes,
Il n’y a pas d’autre pays au monde que j’aime autant.
Chaque mont, chaque vallée, à mon cœur est superbe,
Là repose plus d’un Breton ardent !

Les Bretons sont des gens robustes et forts ;
Il n’y a pas de peuple plus courageux sous les cieux.
Complaintes tristes, chansons charmantes germent là,
Ô que tu es beau, mon pays !

Si la Bretagne a été vaincue dans les grandes guerres,
Sa langue est toujours aussi vivante que jamais.
Son cœur ardent bat encore dans sa poitrine,
Tu es désormais réveillée, ma Bretagne !

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