1sur4etoiles,cinema, films, unidivers, magazine, journal, informationVoilà un film au succès déjà assuré. Loin d’être creux, son sujet consacré aux panem et circences était prometteur. Le jeu n’en valait malheureusement pas le morceau.

Voilà une nouvelle adaptation d’un best-seller pour « jeunes adultes ». Loin des vampires de Twillight, c’est de la SF postapocalyptique qu’il s’agit. Du moins est-ce le cas dans le livre de Suzanne Collins.

Ce roman décrit une société nord-américaine dominée par « Le Capitole ». C’est une sorte de citée à la fois modèle et décadente qui maintient sous son joug des districts où vivent des castes inférieures : mineurs, travailleurs à la chaine, agriculteurs, etc.  Chaque district doit fournir annuellement son tribut de 2 jeunes gens de 12 à 18 ans tirés au sort pour participer à un jeu, le Hunger Games, dont un seul survivant réchappe. Au cinéma, le thème rappelle les excellents Battle Royale et Truman Show tandis que le livre s’inspire beaucoup du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley.

Eu égard à la richesse des thèmes, le spectateur était en droit de s’attendre à un scénario passionnant et une réalisation brillante. L’erreur fut de faire confiance à Gary Ross qui n’a pas confirmé le bien que l’on pensait de lui avec Pleasantville. Les premières images d’Hunger games présentent une photo brouillonne, le monde postapocalyptique n’est pas palpable et l’installation des personnages est ratée.

Jennifer Lawrence, qui joue l’héroïne, parait trop âgée pour le rôle. Ah, la manie des Américains de faire jouer les ados par des adultes (elle a 20 ans). Et que dire des habitants du Capitole ? Des caricatures tout droit sorties d’une mauvaise parodie de Brazil. Le décor du jeu est réduit à peu de chagrin au regard de la description de la ville dans le roman. L’histoire d’amour et la niaiserie des dialogues l’emportent sur le fond du film. Pourtant, l’idée d’une société totalitaire qui recourt à un jeu de « télé-réalité » pour endormir son peuple était intéressante. Hélas, les rouages de cette société sont oubliés et le rôle de Donald Sutherland réduit à la portion congrue.

On s’ennuie tellement que les 2h30 finissent par faire rire le spectateur devant l’accumulation de tant de maladresses. La palme revient aux chiens monstrueux qui sont tellement ratés que le réalisateur à préféré les laisser dans la pénombre. Pour masquer ses maladresses, il cadre serré, trop serré. Les mouvements de caméra durant les combats sont  maladroits : au lieu de vainement tenter de donner du mouvement, le réalisateur aurait du mettre l’accent sur le coté real-TV.

La comparaison avec Battle Royale est parlante. Le film japonais était bien plus subversif alors qu’il comprenait une bien moindre description de son univers. En outre, il s’inscrivait dans un problème générationnel (au Japon) ; ici, le réalisateur peine à soulever son lièvre…

Un ratage.

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Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

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