Glacé est un roman qui commence fort. Très fort. Avec une scène impressionnante que le lecteur ne pourra s’empêcher de visualiser. Elle le fera dès le départ trembler, tout en lui donnant une envie irrésistible de comprendre ce qu’il s’est passé et qui est derrière tout ça.

 Et puis ça continue avec un suspense d’une densité incroyable, qui ne laisse aucun répit, mais permet Glacé, Bernard Minier, montagnes, Pyrénées, méchanceté, folie, Le cercle,  atmosphère, page turner, Polanski, psychiatrie, Pyrénées, Thriller, XO éditionspourtant à l’auteur de décrire avec précision ses personnages, qui sont passionnants et dont les personnalités complexes donnent envie de mieux les connaître encore. Le commissaire Martin Servaz de la PJ de Toulouse, bientôt secondé dans son enquête par la jeune gendarme Irène Ziegler, un homme d’affaires du coin, Éric Lombard, Julian Hirtmann, un tueur en série interné, et la jeune psy qui vient de prendre ses fonctions, Diane Berg, tous vont être entrainés dans cette folle histoire, et aucun n’en réchappera vraiment indemne. Tous également ont des caractères passionnants, et qu’on les aime ou qu’on les déteste, on ne peut s’empêcher de s’y attacher, même si c’est en frissonnant d’angoisse.

Et puis, il y a les paysages, ces montagnes et ces vallées des Pyrénées qui sont comme un personnage à part entière dans le roman, le froid de l’hiver et la glace, le vent et la solitude des grands espaces, et les mentalités des autochtones, leurs secrets, le passé que l’on tait ou que l’on voudrait oublier. Des lieux aussi : une centrale hydraulique désaffectée, un téléphérique, un asile de dangereux psychopathes, autant d’endroits angoissants, qui semblent au bout du monde, mais où tout se joue.

Deux histoires parallèles qui semblent totalement séparées, mais qui vont bien sûr se croiser et être liées, indissociables l’une de l’autre. Deux histoires hallucinantes, terrifiantes, totalement angoissantes. La peur qui rode. Le mal qui refait surface. La méchanceté et la folie des hommes.

Le lecteur ne reprendra son souffle qu’au bout des 560 pages qu’il aura dévorées comme jamais, parce qu’il veut savoir comment tout cela va tourner, découvrir le ou les coupables, comprendre ce qui se cache au fond des cœurs, des âmes, même des plus noires. On a eu peur, on est vraiment glacé jusqu’aux os, mais on en redemande. Quel roman ! Un auteur prometteur, qu’on peut déjà suivre sans son second ouvrage, à la hauteur du premier : Le cercle.

Glacé de Bernard Minier, XO, Pocket thriller, (10 février 2011), 736 pages, 8,40€
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