romantisme, figuration,abstraction, paysage, abstraction, Gerhard RICHTER,Beaubourg,Richter,Allemagne, nazis, captation,expositionL’Allemand Gerhard Richter âgé de 80 ans est l’un des artistes vivants les plus cotés au monde. Il est de retour au Centre Pompidou pour présenter cinquante ans d’une création riche et variée à travers une exposition d’à peu près 150 tableaux. Sa façon de proposer la peinture est assez différente de ce que font ses confrères.

Il participe à la création autant qu’il la détruit pour en proposer une nouvelle. Il ne se renie pas, mais se réalise autrement. Cette réalisation a été la plus visible lors de son grand changement de chemin : son passage de la figuration à l’abstraction. Passage étant un euphémisme tant il s’agit d’allers-retours entre ces mondes.

C’est d’ailleurs ce fil conducteur là que suit notre exposition du jour. On se perd dans le mystère de ces tableaux qui sont peut-être des photos, et inversement. On se prend à regarder un paysage pour s’apercevoir que l’on gambade dedans. Et puis, une fois de retour, on ouvre les yeux pour voir la réalité dans une totale abstraction. La série des Grey Paintings étant particulièrement percutante. Cette exposition réussit à rendre cohérent cet ensemble qui a priori n’en a pas l’air.

Si l’on reconnait bien le romantisme autour des tableaux du maitre, le reste est assez moins limpide. C’est toute une histoire de la peinture qui est aussi présentée à travers cet événement. Et comme pour rajouter un peu de matière à ce maelström ambiant, le génie rajoute un programme familial en plein milieu. L’album de la famille Richter exposant l’Allemagne et ses nazis.

Cette façon de raconter son histoire et celle générale est juste un objet de captation extrême. On est embarqué, cruise me… au-delà du simple fait d’admirer de sublimes toiles. Une exposition captivante car novatrice et non conventionnelle. Il y a quelque chose de sacré dans la façon dont s’opère le recueillement que l’on a pour l’ensemble du travail présenté.

David Norgeot

 

 

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