Le collectif Du galo en Bertègn s’est constitué en réaction à la signature de la convention spécifique État-Région pour la période 2022-2027. Le texte, qui engage un plan de sauvegarde ambitieux pour le breton et le gallo, est cependant marqué – selon le collectif Du galo en Bertègn – « par une iniquité de traitement entre les deux langues au regard de leur visibilité dans l’espace public« .

Contexte :

Le breton est une langue celtique brittonique ; le gallo est une langue romane galèse. (A noter que certains bretonnants nient au gallo le caractère de langue et le considère comme un « dialecte » ou un « patois ».) Au demeurant, le nombre de locuteurs du breton et du gallo est proche (cf. l’enquête en date de 2018 par le CRB). Fait notable : malgré des moyens déployés – en particulier par la Région Bretagne – qui favorisent davantage le breton que le gallo, ce dernier ne décroit pas plus lentement que celui-là. Mieux, on note au cours de la dernière décennie une augmentation du nombre de défenseurs du gallo.

Le breton : environ 207 000 locuteurs

  •  5,5% de la population parle breton, soit environ 213 000 personnes dans les 5 départements de la Bretagne historique.
    L’âge moyen des locuteurs est de 70 ans : il  a augmenté de 7 ans 1/2 depuis l’enquête de 2007.
  • 3,5% de la population déclare comprendre très bien ou assez bien le breton sans le parler.
  • 570 établissements scolaires en Bretagne proposent un enseignement bilingue française et breton

Le gallo : 191 000 locuteurs

  • 5% de la population parle gallo, soit environ 196 000 personnes.
  • 4% de la population déclare comprendre très bien ou assez bien le gallo sans le parler.
  • 20 établissements scolaires en Bretagne proposent un enseignement du gallo
séparation gallo breton
LE BRETON A l’OUEST DE LA LIGNE DE DÉMARCATION QUI VA DE PLOUHA À GUÉRANDE, LE GALLO À L’EST

Communiqué Du galo en Bertègn :

« Il est prévu de généraliser la signalétique français/breton dans de nombreux espaces de la vie publique, et notamment sur le réseau routier national dans toute la Haute-Bretagne. Le gallo, lui, n’est mentionné qu’en complément ou à titre expérimental.

Par une tribune signée par plus de 250 signataires, universitaires, personnalités, acteurs associatifs, artistes et élus locaux (parmi lesquels : Philippe Blanchet, Marie Chiff’Mine, Daniel Giraudon, Ronan Le Coadic, Jean-Michel Le Boulanger, Yvon Le Men, Erik Marchand, Mona Ozouf, Charles Quimbert, Gilles Servat, Marthe Vassallo, Henriette Walter, Hamon-Martin Quintet…) et plus de 30 structures associatives (parmi lesquelles : l’Institut Culturel de Bretagne, Dastum, la Granjagoul, Ar Falz/Skol Vreizh…), le collectif demande le respect des droits culturels et linguistiques en Haute-Bretagne, territoire dont la langue historique traditionnelle est le gallo, à travers :

  • Une prise en compte prioritaire de la territorialité des langues et des droits culturels dans l’élaboration des politiques linguistiques en Bretagne.
  • La mise en place d’une politique de jalonnement et de signalétique bilingues spécifiques en faveur du gallo en Haute-Bretagne, et donc une adaptation de la mise en œuvre de la convention État-Région sur le sujet de la signalétique avant son application en Haute-Bretagne.Du galo en Bertègn se veut constructif et demande un dialogue en ce sens avec les élus concernés par le sujet, ainsi qu’une coopération renforcée entre les acteurs du gallo et du breton.« 
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