Assurément, le Bettonais Gaétan Lecoq a du talent. Il a du style, beaucoup de style. Il en a même peut-être parfois un peu trop. Mais qu’importe, son dernier récit est un petit conte à dormir debout et… à rester éveillé toute une nuit. Il est un roman d’avant-garde où le tutoiement est de rigueur et la nature douce comme un livre de musique.

Gaëtan Lecoq aime Zadkine. Il aime l’artiste aux pieds nus et l’homme. Mais on vous le dit tout de suite, ne cherchez pas une quelconque filiation entre les deux. En revanche, il y a du Prokofiev, plus précisément du Pierre et le Loup, dans la tonalité des mots, dans l’amour des grandes envolées et dans la nature.

Son œuvre est celle d’un Proust à la recherche de l’Art zadkinien. Elle oscille entre belles lettres et littérature de l’intimité. Elle est toujours en équilibre…comme si Gaëtan Lecoq aimait à se faire peur, à risquer dans une tournure de phrase malencontreuse sa réputation.

Dans Les Pieds nus de Zadkine, Gaëtan Lecoq trouve le bon tempo, le bon registre et la bonne note. On comprend bien mieux le choix de l’éditeur rennais, La Part commune (voir notre article).

Gaëtan Lecoq, Les pieds nus de Zadkine, La Part Commune, mars 2012, 249 p., 16€

A quoi tient une rencontre ?
Un enfant de dix ans rêve dans les lumières de la forêt. Venu du fond de sa Russie natale, apparaît un géant aux mains d’or. Ses pieds sont nus sur la terre. Alors, pour ceux qui écoutent, les arbres se mettent à parler, les rivières chantent à nouveau, le ciel s’enflamme. La magie opère : les statues tressaillent, marchent et sourient. La vie soudain peut rejaillir.
Plus qu’un conte, il s’agit d’un roman d’apprentissage, une quête de sens, un hymne à la nature et à l’art qui, à travers le regard d’un enfant dans la tourmente du XXe siècle, s’imprègne de la vie et de l’oeuvre du sculpteur Ossip Zadkine (1890-1967).

Gaëtan Lecoq est né en 1961. Il vit à Rennes. Il est l’auteur d’un roman « Les guetteurs de l’aube » aux Ed. Cheminements, en 2006, et d’un recueil de nouvelles « La tentation de la folie » aux Ed. Glyphe, en 2010.

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