Le député LREM Gaël Le Bohec (Redon, Ille-et-Vilaine) propose une expérimentation de la pratique de la « méditation de pleine conscience » dans les écoles françaises. La méditation de pleine conscience à l’école permettrait aux élèves de mieux apprendre et de diminuer leur stress. Gaël Le Bohec  a remis en ce sens un rapport au ministre Jean-Michel Blanquer.

La pleine conscience est une expression désignant une attitude d’attention, de présence et de conscience vigilante, qui peut être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.) ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc.). Il s’agit ici de proposer aux élèves des exercices de respiration et des exercices physiques, comme du yoga ou des étirements. Ils seront également amenés à s’exprimer et à échanger entre eux sur des sensations qu’ils ont ressenties et sur des situations qu’ils ont vécues.

Le but est d’apprendre aux élèves de France à identifier et comprendre leurs pensées, leurs sensations et leurs émotions ainsi que de les exprimer. Ce processus permet de mieux comprendre la relation à soi, à l’autre et au monde. La cible : les élèves scolarisés en fin de primaire et au début du collège, en 6e et 5e. L’expérimentation souhaitée par Gaël Le Bohec * pourrait débuter en septembre 2021 en Bretagne, en Auvergne Rhône-Alpes, en Nouvelle-Aquitaine et en Ile-de-France. Au total, une dizaine d’académies seraient concernées.

La méditation de pleine conscience trouve son origine dans le bouddhisme.

La pleine conscience (mindfulness en anglais) consiste à entraîner son esprit à se concentrer sur le moment présent. Lorsque l’individu (enfant ou adulte) médite en pleine conscience, assis ou non, il se focalise sur ses sensations, sa respiration, un point de son corps, un mouvement, ses émotions, ses pensées, sans émettre de jugement de valeur. C’est une notion indienne ancienne, samma-sati en pali, samyak-smriti en sanskrit, l’« attention juste ». Associée à l’enseignement de Siddhartha Gautama, elle joue un rôle important dans le bouddhisme où la pleine conscience est une étape nécessaire vers la libération (bodhi ou éveil spirituel) ; il s’agit d’un des membres du « noble sentier octuple » de la réalisation bouddhiste.

Mise en garde

La pleine conscience est au cœur d’un marché lucratif, « avec 1 million de nouveaux méditants chaque année aux Etats-Unis et un marché évalué à 1 milliard de dollars en 2015 ». Elle peut donc attirer des opportunistes qui l’utilisent pour s’enrichir, voire devenir un produit d’appel pour des groupes sectaires. Or, le public susceptible de s’intéresser à la pleine conscience en tant que thérapie est souvent un public fragilisé et potentiellement vulnérable et ne pouvant pas être pris en charge par des gens qui ne sont pas formés à cette problématique particulière. Certains spécialistes pointent donc les risques d’une « dérive », en particulier dans les entreprises, où la pleine conscience serait détournée de son but et utilisée à des fins d’une part d’augmentation de l’efficacité et de la performance, et d’autre part de résolution de mal-être au travail, sans que les sources extérieures de ce mal-être ne soient elles-mêmes traitées. Pour autant, dans un cadre scolaire, tel que conçu Gaël Le Bohec, un strict encadrement de la pratique devrait réduire à néant ce risque.

* Gaël Le Bohec, né le 4 novembre 1977 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord), est un homme politique français, membre de La République en marche ! Il est élu député de la quatrième circonscription d’Ille-et-Vilaine lors des élections législatives de 2017.

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