Voilà le film Teret (The Load) de Ognjen Glavonić. Serbie-France-Croatie-Iran 1h38. Quinzaine des réalisateurs, en lice pour la Caméra d’or. Vu Palais Croisette le 12 mai 2018. Dans ces notes d’un festivalier, Antoine Glémain propose aux lecteur d’Unidivers de rendre compte de ses premières impressions sur divers films en sélection du festival de Cannes 2018.

 

Dans le film Teret, Vlada travaille comme chauffeur de poids lourds durant les bombardements de la Serbie par l’OTAN, en 1999. Chargé de conduire un mystérieux chargement du Kosovo jusqu’à Belgrade, il traverse un territoire marqué par la guerre. Il sait pourtant que, lorsque sa tâche touchera à sa fin, il devra rentrer chez lui et faire face aux conséquences de ses actes.

Le film Teret est taiseux, elliptique, très économe de ses moyens, imprégné par la désolation du territoire en guerre qu’il traverse. Il s’éclaire dans sa partie finale où Vlada rentre chez lui pour retrouver sa femme et son fils. Il met l’accent sur les enjeux de la transmission entre générations en Serbie : les anciens qui ont mené la guerre des partisans contre les nazis ; leurs descendants, embarqués bon gré mal gré par le régime de Milosevic dans les nouvelles guerres balkaniques des années 1990 ; et les enfants de ces derniers, qui demandent des comptes et cherchent simplement à vivre.

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Antoine Glémain
Après des études en philosophie et sciences humaines, Antoine Glémain a enseigné la philosophie au lycée Lavoisier de Mayenne, avant d'assurer la direction de l'association Atmosphères 53 puis du cinéma le Vox à Mayenne. Il est actuellement cogérant de la coopérative SCIC Cinéma Le Vox.

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