Notre partenaire, le Festival de théâtre étudiant Entrez dans l’Arène se déroule en deux temps (voir la programmation). Présentation jour après jour, pièce après pièce, émotion après émotion…

 

Amphitryon 38
Texte de Jean Giraudoux, mise en scène par Lorenzo Carly

La terreur et la guerre se déchaînent sur scène dans un tourbillon de lumières. Noirs et blancs, comme des éclairs, se suivent et s’enchaînent à une vitesse folle, au rythme de la musique tonnante. La guerrière, maquillée de traits sombres, nous entraîne dans sa danse de mort. Son bâton fend l’air, son corps virevolte, son pied frappe le sol. La force brute attaque. L’histoire d’Amphitryon 38, dont je n’ai au final rien retenu, prend une nouvelle ampleur. Le spectacle décolle et… le rideau tombe.

Arène-Théâtre, RennesUne histoire de dieux, d’amour, de trahison, à la hauteur des grands drames antiques. Des mortels, des puissants, des déguisements. De la musique, un violon, des danses. Une mise en scène qui se veut originale, avec des projecteurs dans tous les sens, des entrées et des sorties surprises. Et… un personnage qui prend son indépendance pour couper l’auteur dans ses élans lyriques. Professoralement, il nous résume les passages trop longs qu’il ne juge pas dignes de voir paraître sous nos yeux. La pièce s’écourte, prend des allures d’accéléré. On s’amuse de ce curieux bonhomme qui décide du cours du spectacle.

Arène-Théâtre, RennesAu final, un beau fouillis de bonne volonté. À voir, ou pas, le samedi 20 avril à 18h à l’ADEC, pour le début du spectacle et le final, pleins de poésie dans cet étalage théâtral un peu brouillon.

Arène-Théâtre, Rennes

Article : Délia Georges / Photos : Nina Jouchet

20
Mise en scène par Delphine Battour

J’allais au spectacle avec un entrain d’autant plus important que mes vingt ans, bientôt acquis, me posaient de nombreuses questions. À la vingtaine, les choix multiples, d’orientation, de vie, s’offrent à nous comme un horizon immense. Les personnalités se cherchent, se trouvent, s’affirment. La vie quotidienne est chamboulée : les premiers boulots pour certains, le début de l’autonomie pour d’autres, ou la première vie en ville, les colocations… Un mythe de la jeunesse, de la folie, de l’insouciance aussi. Une peur de vieillir parfois. Vingt ans, un sujet de spectacle où tout étudiant se retrouve, où toute personne même peut-être se retrouve.

Arène-Théâtre, RennesIls sont six sur scène, couleurs vives, assis nonchalamment. Ils s’adressent au public chacun à leur tour, chacun avec son, ses histoires. Des scènes drôles, des scènes émouvantes, des scènes clichées, des scènes auxquelles on s’identifie… On survole un panel de bouts de vie. Aucune réponse à mes questions, mais un tableau assez large de petits moments quotidiens et de personnages. Certains mots résonnent, d’autres laissent froids. Des interrogations qui rejoignent le questionnement plus général du sens de la vie, comme une passerelle qui traverse tous les âges. Vingt ans, point de départ, encore enfance, bientôt adulte. Un mélange de tout.

Arène-Théâtre, RennesLes comédiens déambulent, transforment l’espace. Les étoiles s’allument et s’éteignent au long des vies racontées, comme un temps qui passe. Et le spectacle se passe, s’enfonce dans le noir, ne laisse briller que les bougies de nos vingt ans, rapidement soufflées, pour quelque temps, avant la prochaine représentation à l’ADEC, le lundi 15 avril à 20h30.

Article : Délia Georges / Photos : Zélie Champeaux

 

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