Teatro Lúcido, le nouvel album de La Femme, entièrement interprété en espagnol,  sous forme de carnet de voyage inspiré de périples en pays hispaniques (Espagne/Mexique).  À l’image de “Sacatela” ou de « Y tú te vas », ce nouvel album de la Femme est un cocktail détonnant né d’aventures à l’international. Il puise ses inspirations dans les marches de la Semana Santa, le pasodoble, le reggaeton et les rythmes brésiliens… Au total, 13 titres disponibles en version Vinyle, Digital, et CD 
dès le 4 novembre.

En cette fin d’année 2022, La Femme sort son nouvel album ‘Teatro Lucido’ . Et c’est d’abord ce timing qui interpelle. La formation menée par Sacha Got et Marlon Magnée a depuis maintenant 12 ans créé l’attente autour de la sortie de chaque nouvel album : ‘Psycho Tropical Berlin’ en 2013, ‘Mystère’ en 2016, puis ‘Paradigmes’ en 2021. Cette fois-ci, ils ne créent pas l’attente mais bel et bien la surprise en sortant cet album un an seulement après leur dernier effort et six mois après la sortie de leur premier long-métrage ‘Paradigmes : le film’.

‘Paradigmes’ était attendu, a séduit le public, convaincu la critique, et est encore porté en ce moment par une tournée internationale qui emmène à nouveau La Femme à travers le monde. En 2022, La Femme traverse plus de 15 pays, pour plus de 80 dates, célèbre cet album dans un Zénith de Paris complet, des tournées Nord-Américaine, Mexicaine et Européenne complètes également. Un voyage qui est parti pour durer encore jusqu’à fin 2023, tant les salles continuent de se remplir et que le public encense l’un des derniers groupes à jouer entièrement « live », sans ordinateur sur le côté de scène, sans musiques préenregistrées pour gonfler la performance. Fait suffisamment rare aujourd’hui pour être noté. La Femme est l’un des derniers bastions de la « vraie » musique live, l’un des derniers groupes Français à défendre une énergie pure, débridée et hypnotique.

Depuis le phénomène né au début des années 2010, couronné par une Victoire de la Musique en 2014 et plusieurs disques d’or, La Femme s’installe maintenant pour durer parmi les plus grands représentants actuels de la musique Francophone dans le monde.

A leurs débuts, La Femme s’est présentée avec ‘Psycho Tropical Berlin’ en réinterprétant de la cold-wave mêlé à des guitares surf des années 60 sur fond de musique psychédélique. Les initiés pensaient avoir cerné cet étrange phénomène. Jusqu’à ‘Mystère’, puis ‘Paradigmes’ prenant à chaque fois le public de court, conciliant des associations uniques au sein d’un même album : soul, Motown, disco, rap, reggaeton, breakbeat, electro, slows, ryhtmes orientaux, country, western, …

Inspirés par le Velvet Undergroud et Kraftwerk, Françoise Hardy et Jacno, Morricone et Moroder, ils osent les mélanges les plus farfelus et surtout refusent les barrières des genres. Pierre angulaire et fer de lance d’un mouvement qui ne dit pas son nom mais qui existe bel et bien, La Femme souhaite jusqu’alors rendre ses lettres de noblesse à la langue de Molière.

Jusqu’à cette fin d’année 2022. Car cette fois-ci, contre toute attente, c’est un album entièrement en langue espagnole que La Femme présente, ‘Teatro Lucido’. Finalement, qu’importe les genres ou le langage, la seule ligne directrice qui semble guider le binôme est de se mettre au service de leurs inspirations pour concevoir les meilleures chansons possibles. La créativité de La Femme est instinctive, sans préméditation.

‘Teatro Lucido’ tire son nom d’un théâtre de Mexico dans lequel le groupe a séjourné de nombreuses fois lors de ses voyages. Un lieu historique de la ville, sorte de théâtre bohémien des années 1900, à la croisée des arts, transpirant la liberté et la créativité.

Néanmoins, cet album ne se résume pas à ce seul lieu, ni à cette ville. S’il a la langue espagnole pour fil conducteur, il présente encore une variété large d’influences, de références et d’hommages.

‘Teatro Lucido’ doit être vu comme un carnet de voyages. Le résultat de périples en terres hispanophones, notamment à Séville, Madrid, Grenade, Padul, Cuautepec et Mexico.

C’est la synthèse de ces expériences passées que l’on découvre tout au long de l’album :  à travers ces chansons on imagine des paysages (Fugue Italienne, Ballade Arabo-Andalouse), des joies et des rires (Sacatela, Tio del Padul), des drames et des peines (Y tu te vas, Tren de la vida), des ferias (Maialen, El Conde-Duque).

Marlon et Sacha ont écrit, composé et réalisé ces 13 titres chantés principalement par des artistes féminines interprétant ce que le binôme décrit comme une odyssée. Quelques parenthèses instrumentales subsistent : « Fugue Italienne » qui ouvre l’album et « Maialen » à mi-album, une déclaration d’amour aux ferias du Sud-Ouest.

L’album puise ses inspirations dans les marches de la Semana Santa, le pasodoble, le reggaetone, les rythmes brésiliens, les guitares classiques et rythmes andalous, castagnettes, trompettes mais aussi de la movida des années 80 avec « Resaca ».

C’est dans ce large spectre sonore que La Femme a puisé pour créer ‘Teatro Lucido’ et produire sa propre interprétation de ces genres, par l’intermédiaire de ce qui reste le socle de leurs albums, au-delà des styles et de l’esthétique : écrire de grandes chansons.

‘Teatro Lucido’ s’annonce comme le premier album d’une série thématique qui portera le nom de « Collection Odyssée ».

TRACK BY TRACK

‘Cha Cha’

Marlon: J’attendais le bus pour aller de Grenade à Padul, et les lignes de basse sont apparues instantanément après avoir pris la guitare, quelques semaine plus tard je suis allé chez Guillé (dans son appart qu’on appelait “le piso”) et j’ai enregistré la première piste sur un Korg et mon laptop. Ensuite Michelle Blade est venue poser sa voix d’ange, puis Ariane a fait les choeurs.

‘Sacatela’, le premier single de l’album, sorti au mois de juin, rend hommage à “Os mutantes” et aux sonorités brésiliennes des années 60 /70. Ambiance Copacabana, French Riviera, dans la langue de Cervantes et de Garcia Lorca, avec des paroles acidulées comme ils en raffolent .

‘Y Tu Te Vas’

Nous avons rencontré Tatiana à Malasana, à Madrid. Originaire du Mexique, elle est américaine et vit à Los Angeles. Nous avons tout de suite sympathisé puis nous sommes revus à Los Angeles. Marlon avait écrit la musique en 2019, et a confié les paroles à Tatiana. Le morceau a été enregistré en deux jours. “C’est l’un des morceaux le plus puissant en termes de voix sur le nouvel album. Tatiana emmène le morceau dans une autre dimension, c’est vraiment une des nouvelles artistes à suivre de la scène Américaine”. Le titre s’inscrit dans une vibe neo reggaeton tout comme Y Tu Te Vas, Cha cha, Contaminado et Teatro Lucido. 

‘Contaminado’

Marlon: “Je devais retrouver Sacha à Séville pour finir notre album Paradigmes. Le premier jour où je suis arrivé, j’ai posé mes valises après l’aéroport chez Guillié, l’ami espagnol de Sacha, je me suis assis et j’ai pris la guitare, je voulais jouer quelques chose qui sonnait espagnol en l’honneur de mon arrivée, puis les notes de Contaminado sont arrivées”.

‘Teatro Lucido’

Marlon: “Il y avait ce kick que j’avais traficoté avec mon iPad, je le trouvais cool puis je me suis dis que ce marteau aurait pu donner un super raggae, il est donc parti dans notre sélection de titres pour l’album espagnol. Puis arrivé à Paris, on avait décidé de louer un airbnb plutôt qu’un studio pour avoir plus de place et parce que ça coûtait moins cher. Il fallait terminer le titre rapidement alors j’ai trouvé cette solution mystérieuse que je garderai pour moi et qui donne ce résultat assez incompréhensible” 

‘Maialen’ est une chanson de pasodoble, inspirée du “paquito el chocolatero”, un hymne très présent dans les ferias et le sud-ouest de la France où Sacha et Marlon ont grandi. Elle est une déclaration d’amour à la terre natale, au pays basque d’où ils viennent. Un titre solaire mais profond souligné par les changements majeur / mineur. L’élaboration de cette chanson fut une longue odyssée: une première maquette voit le jour en 2017 et il aura fallu de nombreux allers-retours de l’autre côté de la frontière, à San Sebastian, et l’aide de Irati Alonso pour en élaborer la partition. C’est finalement en décembre 2020 avec l’aide de Jean Garin, directeur de l’orchestre de la Nehe à Dax qui reprend la partition en main que le titre voit le jour. Il aide à sa correction et l’enregistre à Dax durant un beau moment de convivialité.

Les textes seront ajoutés plus tard et c’est Wendy Moira, la gérante du fameux Teatro Lucido et fidèle amie du groupe qui lui prêtera sa voix.

‘El tio del Padul’ est un hommage au petit village niché de Padul, dans les montagnes de la Sierra Nevada près de Grenade où le groupe a résidé pendant le printemps 2019. Un endroit hors du temps où ils confient s’être sentis égarés comme des ovnis parmi les grands- mères du village qui se retrouvaient devant leurs maisons, un magasin chinois et les quelques bars locaux. L’Espagne typique et pittoresque. 

‘El Conde-duque’ est une chanson écrite pour leur ami Javi, un local de la ville de Séville qu’on surnomme le condeducque! Cette chanson rigolote répertorie les endroits où ils sortaient dans Séville lors de leurs nuits festives: la Calle feria, le bar de nuit la Bycicleteria, la Plaza de la alamadea, le quartier de la Macarena…

‘No pasa nada’ a été écrite à Grenade après plusieurs soirées d’errance et de fêtes dans la ville. “Lorsque l’on se trouve au petit matin, que les enfants partent à école, que la nuit devient confuse et qu’on se retrouve en gueule de bois. Une sorte de trou noir où les mauvais souvenirs sont rejetés par l’esprit” confie Sacha. Des rythmes brésiliens façon années 60/70 apportent à la chanson un côté léger et sympathique, pour un texte pourtant fumant et obscur. Elle a été conçue chez Iman Amar du groupe Adios Amores lorsque Sacha résidait chez elle. C’est donc elle qui prêtera sa voix au morceau. 

‘Resaca’ à été écrite à Cadiz en janvier 2019, recyclée d’une mélodie composée aux débuts du groupe, autour de 2011, dans un moment de solitude et de désespoir. Elle rend hommage à la new wave des années 80 ainsi qu’à un certain nombre de groupes espagnols tels que Attaque de caspa ou Alaska y los pegamoides.

‘Tren de la vida’ est une ballade qui rappelle les chansons de la révolution anarchiste en Espagne pour le côté musical. Pour les paroles, elle relate de l’aventure de la vie, comme un train vers l’inconnu dont on ignore la destination finale, avec ses joies et ses drames, ses détours et ses pertes. Elle est interprétée par Luna Cedron du groupe Fiesta en el vacio.

La ‘Ballade arabo andalouse’ est à la croisée des chemins entre le flamenco, la cold wave et la soul, et vient conclure cet album tel un rêve inachevé, un fantasme inassouvi. Elle a été écrite à Grenade en juin 2019 et l’on y retrouve la mélancolie et la noirceur de certains airs de flamenco, un côté psychédélique et planant. L’ajout des trompettes a été fait plus tard et apporte à la chanson un côté soul et épique.

TRACKLISTING

  1. Fugue Italienne
  2. Cha-cha
  3. Sacatela
  4. Y tu te vas
  5. Contaminado
  6. Teatro Lucido
  7. Maialen
  8. El Tio del Padul
  9. El Conde-Duque
  10. No pasa nada
  11. Resaca
  12. Tren de la vida
  13. Ballade Arabo-Andalouse

TOUR

DATES A VENIR:

07.10 Toulouse – Pink Paradize

21.10 Miami – III Points – USA

30.10 Austin- Levitation – USA

05.11 Chemillé – Les Z’éclectiques

10.12 Acapulco – Tropico – Mexique

17.01.23 Barcelona – RZZ – Espagne

18.01.23 Madrid – La Riviera – Espagne

19.01.23 Bilbao – Santana – Espagne

DATES PASSEES:

25.02 Le Mans – L’Oasis

26.02 Rouen – Le 106

02.03 Nantes – Le Stereolux

03.03 La Rochelle – La Sirène

04.03 Saint Lô – Le Normandy

05.03 Rennes – Le Mem

10.03 Marseille – Espace Julien

11.03 Nimes – Le Paloma

12.03 Barcelona – Razzmataz 2 

13.03 Madrid – La Riviera

19.03 Luxembourg – Den L’Atelier 

20.03 Bruxelles – L’Ancienne Belgique

21.03 Lille – L’Aeronef

26.03 Geneva – L’Alhambra 

05.04 Toulouse – Le Bikini

07.04 Bordeaux – Le Rocher de Palmer

08.04 Biarritz – L’Atabal

21.04 London – UK – 02 Forum 

23.04 Angers – Le Chabada

24.04 Nancy – L’Autre Canal

26.04 Lyon – Le Radiant

29.04 Warm Up Festival – Murcia – Espagne

21.05 Paris – Zénith Paris La Villette

25.05 Strasbourg – La Laiterie

03.06 Washington DC – The Black Cat

04.06 Philadelphia – The Foundry at the Fillmore

05.06 Brooklyn, NY – Brooklyn Steel

07.06 Boston, MA – Brighton Music Hall

09.06 Québec, QC – L’Imperial Bell

10.06 Montreal, QC – Francos de Montréal

11.06 Toronto, ON – Lee’s Palace

14.06 Chicago, IL – Thalia Hall

15.06 Saint Paul, MN – Turf Club

18.06 Seattle, WA – The Crocodile

19.06 Vancouver, BC – Rickshaw Theatre

20.06 Portland, OR – Wonder Ballroom

22.06 San Francisco, CA – Regency Ballroom

24.06 Los Angeles, CA – The Belaseo

01.07 St Denis de Gastines – Festival Au Foin De La Rue

02.07 Arras – Main Square Festival 

08.07 Fronsac – Confluent d’Arts festival 

09.07 Villé – Festival Décibulles 

19.07 Nyon – Suisse – Paléo Festival 

29.07 Saint Nazaire – Festival Les Escales 

04.08 Sauveterre de Rouergue – Fête & Détours de la lumière

19.08 Atom Festival – France

20.08 Parades de Coura – Portugal – Festival Parades de Coura

27.08 Paris – Festival Rock En Seine

02.09 Athènes – Grèce – Festival ParkLife

07.09 Sienne – Italie – Live Rock Festival 

09.09 Bougoin Jallieu – Festival Les Belles Journées

16.09 Trento – Italie – Poplar Festival

19.09 Amsterdam – Pays-Bas – Paradiso

23.09 Lille – Zénith – Bière à Lille

30.09 Berlin – Astra Kulturhaus – Germany

Youtube / Instagram / Facebook / Site Officiel

Article précédentLe Tronchet (35). L’Élixir ou la jouvence perpétuelle d’un bar médévial
Article suivantFestival Quai des bulles. Entretien avec Xavier Coste, « Je m’accorde de plus en plus de liberté »

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici