L’Institut français du Cambodge, pour fêter ses vingt ans, accueille une nouvelle exposition consacrée à l’artiste franco-cambodgien Séra. Cette nouvelle manifestation constitue la première grande rétrospective des peintures de Séra.

 

Le spectateur est invité à découvrir une œuvre puissante, simple et vivante qui, pour être imprégnée de mémoire et de drames, sait néanmoins exister avec force sans les secours d’une histoire. Séra, qui exerce ses talents tant dans le domaine des arts plastiques que dans celui des arts graphiques, puise son inspiration dans le fonds universel des souffrances, des nostalgies, des plaisirs et des admirations humaines. Séra puise son inspiration dans son passé, sa vie, ses pensées.

En 1975, il vit l’expérience de la chute du régime de Phnom Penh, événement ayant provoqué la guerre civile et le triste génocide que le monde connait. Se considérant comme un survivant et ayant fortement besoin de marquer cette réalité qu’il a vécue, il décida de se servir de ces événements pour en faire le fondement de ses créations. Ses toiles invitent à la pénétration des corps, à la découverte des paysages. Sorte d’évocation implicite d’une certaine maturation spirituelle. Revisitant ses souvenirs, il propose un compte rendu plus mental que réaliste.

Si la trame de ses créations est assez commune, ses œuvres peuvent se lire de façon autonome. Ses productions sont un bon melting-pot de ses deux pays. Il offre au spectateur un étonnant voyage et une certaine vision de la tragédie humaine.

Une exposition délicate et brillante.

Séra, Phnom Pen, cambodge, corps, peinture, nstitut français du Cambodge, exposition


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