Le Musée des Lettres et Manuscrits de Paris consacre une exposition à un criminel tristement connu sous le nom de Landru – 6h10 – Temps Clair. Le parcours s’opère à travers deux versants. Les pièces constitutives de l’enquête qui a mené à son arrestation et condamnation. Les éléments psychologiques qui rendent compte d’une personnalité des plus complexes. Landru était aussi inquiétant que charmant, attentif et précautionneux. Il a toujours clamé son innocence.

Landru – 6h10 – Temps Clair déroule jusqu’au 15 septembre 2013 toute l’affaire, du début de l’enquête jusqu’à l’exécution. Un parcours qui en fascinera plus d’un, car Henri Désiré Landru est l’un des plus importants criminels du XXe siècle. Landru a été reconnu sain d’esprit par le corps médical. Il a toujours clamé son innocence. Condamné à mort pour le meurtre de onze femmes qu’il recrutait par le biais d’annonces matrimoniales passées dans les journaux, aucun corps, ni preuve matérielle indubitable, ni aveu n’ont servi à étayer cette sentence. Une situation qui, associée à une étrange personnalité, a porté cette affaire à la postérité. Le public resta longtemps fasciné par ce personnage et ses procédés en partie énigmatiques (brûlait-il les cadavres dans la cuisinière de sa maison de campagne où il emmenait ses victimes en train après avoir réservé deux billets aller et un seul billet retour ?…).

Landru
La cuisinière…

Tous les éléments de la traque sont présentés : les annonces dans les journaux, les pièces du procès, les photos du procès, le portrait des victimes, les notes du bourreau, les notes du commissaire Jules Belin, le témoignage de son exécuteur Anatole Deibler, l’examen psychiatrique, le témoignage de celle qui l’aima toute sa vie en déniant sa culpabilité, et même la photo de la fameuse cuisinière de sa maison de campagne qui aurait servi à faire disparaître ses victimes ( il emmenait ses victimes en train après avoir réservé deux billets aller et un seul billet retour…). Une vidéo présente même un témoignage de l’affaire.

6h10, par temps clair sont les derniers mots écrits par l’exécuteur Anatole Deibler : Landru est mort un 25 février 1922, à 6h10 par temps clair. Une exposition intéressante et un sujet fascinant. On regrettera toutefois une trop grande concision et le peu d’information sur l’influence de cette affaire dans l’imaginaire collectif et les arts.

 David Norgeot

Informations pratiques
Horaires : 10h-19h | nocturne jeudi jusqu’à 21h30 | fermé le lundi Tarifs : 7€ | 5€ tarif réduit
Site de l’exposition Landru au Musée des Lettres et Manuscrits

Article précédentGabriel Voisin, pionnier de l’automobile et innovateur oublié
Article suivantEntretien avec Claire Fourier, ‘Dieu m’étonnera toujours’

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici