Sur une invitation de l’atelier artistique mutualisé Vivarium, l’association Mpvite présente sa nouvelle exposition Vicarious, du samedi 14 février au dimanche 1er mars 2015, sous le commissariat de Sandra Doublet. Son objectif : Dérouler le devenir de la partition, la distribution sur le papier et repenser la conjonction des signes. Le projet Vicarious propose un déploiement spatial se détachant du tracé, des surfaces d’échanges du papier.

 

Installée à Nantes, Mpvite, Manifestement peint vite, est une association qui cherche à faire connaître la jeune création artistique et à sensibiliser le public à l’art contemporain. Pour l’exposition Vicarious, deux cartons d’invitations et deux vernissages ont été réalisés. L’un est virtuel, l’autre réel ; mais tous les deux présentent la même adresse : Vivarium, ZI Route de Lorient, 29 rue du Manoir de Servigné.

Raphaël Ilias
Raphaël Ilias

D’un côté, Piero della Francesca, Alexandra Leykauf, Dan Graham et Alvin Lucier sont mis à l’honneur ; de l’autre, Maki Suzuki du collectif Abäke, Laura Gozlan, Raphaël Ilias et Aurélie Pétrel, avec la participation d’Anne Jarrigeon, Julie Kieffer et Luna Suzukli Stähl. Tous ont une raison d’être cités. L’exposition aborde le thème de la partition, de l’altération, toutes les possibilités d’un objet poussé à ses limites.

Dans ce contexte, l’exposition Vicarious, qui signifie en latin délégué ou aide de seconde main, voit le jour. Les noms d’artistes invités à l’exposition virtuelle sont remplacés par ceux d’autres artistes dont le travail a été jugé comparable ou référent. Ces derniers constituent l’exposition réelle. Leurs œuvres se déploient dans l’espace du Vivarium tandis que la présence des quatre invités virtuels plane dans les lieux de manière fantomatique à travers les travaux exposés.

Dés l’entrée, le public est plongé dans l’univers de « Vicarious ». Réalisée en collaboration avec le collectif Abäke, une tablette tactile est fixée au mur avec un casque à disposition. Une bande-son diffuse le communiqué de presse lu par Sandra Doublet, commissaire de cette exposition : « les notations deviennent formes dans le devenir imprévisible et illisible de ce qui sera exécuté. Une version plastique, sonore de la partition, de l’interprétation et des altérations qui en découlent sera déployée dans l’espace du Vivarium, à travers des installations allusives et des pièces sculpturales, des œuvres participatives, sur écoute ou à entendre ». Le film qui dure neuf minutes est réalisé et représentatif du travail du designer d’Abäke, Maki Suzuki.

Julie Kieffer
Rez-de-jardin de Julie Kieffer

Ce dernier attache beaucoup d’importance au travail collaboratif dans son œuvre, à l’image de Crystal Palace réalisé en 2014-2015. Des sculptures de dinosaures en os (poulet, perdrix, grondin, saint-pierre, loup de mer, et canard) sont le résultat d’instructions données par sa fille Luna Suzuki Stähl. Parmi ses cinq œuvres exposées, Made in Ramallah est la seule œuvre permanente de l’exposition. Pour cette dalle en béton fixée au sol, l’artiste a collaboré avec un artisan palestinien qui a construit une dalle dont les couleurs se mélangent. Ainsi, le bleu et le rouge se rencontrent sur fond blanc.

Au sein des participants, Julie Kieffer, étudiante, participe pour la première fois à une exposition. Son installation Rez-de-jardin est une réponse à l’œuvre d’Aurélie Pétrel, samedi matin (24 janvier), toutes deux de 2015. Cinq prises de vue, images latentes, entrelacées et se lisant en une même image ; elles sont en effet présentées en sept tirages, bandes de 3 mètres de long juxtaposées et accrochée côte à côte à la verticale et qui peut rappeler le maître de la peinture perspectiviste, Piero della Francesca.

À leurs côtés, Laura Gozlan présente deux œuvres dont A paura nello specchio, situé dans une pièce à l’écart, où son travail naît dans l’obscurité. Issue du film Profondo Rosso de Dario Argento, une boucle vidéo est projetée sur les murs tandis que des plaques de verre installées au sol agissent comme miroir.

vivarium

Une fois, la salle d’exposition remplie, c’est au tour de Raphaël Ilias de faire son entrée. Durant le vernissage, cet artiste sonore a proposé une performance autour du silence qui active son œuvre, un dispositif de la pesée du silence. Durant les heures d’ouverture, les sons sont enregistrés, comme le bruit des visiteurs, pour faire naître des sons en crescendo (addition de silences échantillonnés pendant la durée de l’exposition).

Entre vidéo et sculpture, Mpvite présente une exposition où l’œuvre plastique prend possession des notions d’interprétation et d’altération. Il ne reste plus qu’à faire le lien entre l’artiste invité et l’œuvre de l’artiste présent.

Actualités du Collectif Vivarium :

Février 2015
Artiste en résidence Président Vertut, dans le cadre du programme Culture & Santé, porté par Stéphane Bernigaud et Jean-Benoit Lallemant, un partenariat Vivarium/CM&P Beaulieu .

Du 26 mars au 31 mai 2015
Exposition au CM&P Beaulieu, dans le cadre du programme Culture & Santé, porté par Stéphane Bernigaud et Jean-Benoit Lallemant, un partenariat Vivarium, CM&P Beaulieu, FRAC Bretagne.

Du 7 février au 11 mars 2015
Le Collectif BLAST invite Vivarium à exposer à la Cabine à Daviers / Angers.

Article précédentVenera 4, vénéneuse noisy pop vintage
Article suivantMontre ilegal Paris, l’horlogerie française est de retour !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici