Du lundi 19 mai au dimanche 1er juin, la SPR a investi l’Orangerie du Thabor du parc du Thabor avec une série de photos intitulée « Sur la route ». Une cinquantaine de photographies exposées, pour un résultat contrasté.

 

« Je me suis rendu compte que ces clichés, nos enfants les regarderaient un jour avec admiration, en se figurant que leurs parents menaient des vies lisses et rangées, se levaient le matin pour arpenter fièrement les trottoirs de la vie, sans se douter du délire, de la déglingue, de la déjante des réalités de notre existence, de notre nuit, de notre enfer, cauchemar absurde de cette route-là
Cette citation, tirée de « Sur la Route » écrit par Jack Kerouac et considéré comme le manifeste de la Beat Generation, traduit l’envers du cliché. Où comment une image peut tromper sur l’idée que l’on se fait de l’auteur d’une photographie…

Alors que se cache-t-il derrière les clichés de cette exposition intitulée « Sur la Route » ? Doit-on s’attendre à une ode à l’excentrisme de Kerouac et à l’épopée libertaire de la Beat Generation ? Pas forcément. « A chacun d’en faire sa propre interprétation, explique Fréderic, membre de la Société Photographique de Rennes. Tout est dans le ressenti du visiteur et ce que cherche à dire le photographe.»

Car le but est aussi de mettre en avant les photographes de l’association. « On est dans le cadre d’une exposition collective. On s’est réuni au cours de séances critiques afin d’arriver à la meilleure sélection possible », continue Frédéric. L’association fait donc la part belle à ses membres, avec une cinquantaine de photographies rapportées d’ici et là. Entre autres : les superbes clichés de Thierry Jeron, alternant le noir et blanc et la couleur, pris à travers la Bretagne. Ou bien Jean-Pascal Charbonnier, dont on peut apprécier quelques bribes de son voyage birman à travers le portrait de locaux.

société photographique, rennes, sur la route, orangerieQuelques bribes seulement. De fait, si l’on est pris et captivé par les photographies exposées, on se retrouve vite sur le bord de la route. Une impression ressentie par plusieurs visiteurs comme Juliette, 19 ans, et dont l’appareil reflex accroché autour de son cou traduit une certaine passion pour l’image immobile. « Certaines photos sont superbes, mais on reste sur notre faim. J’ai l’impression qu’on a juste eu droit à l’entrée et qu’on nous vire avant le plat de résistance ! » Cela n’a pas empêché un certain succès dimanche dernier, pour le dernier jour de l’exposition. Sans trop d’excentrisme, n’en déplaise à Jack Kerouac.

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Parc du_thabor, orangerie

 

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