Mise à jour du 4 octobre. Le mouvement de protestation aux Etats-Unis contre les aides de plusieurs milliards accordées aux banques prospère. Samedi, quelque 700 manifestants du mouvement Occupy Wall Street ont été arrêtés à New York. Cette lutte entre riches et pauvres est le signe d’un mécontentement général vis-à-vis de la politique et peut s’avérer très dangereux pour le président Barack Obama, estiment les commentateurs. D’un autre côté, les protestations contre la suprématie des marchés financiers constituent un contre-mouvement aux conservateurs de droite du Tea Party et arrivent à point nommé pour les démocrates.

20 septembre 2011. Plusieurs centaines de manifestants ont passé leur première nuit d’‘occupation’ dans le quartier de Wall Street, à New York, pour protester contre la cupidité, la corruption et les coupes dans les budgets sociaux américains.

Les manifestants, âgés pour la plupart entre 20 et 40 ans et soutenu par le magazine en ligne Adbusters, ont décidé de faire entendre leur colère à l’encontre d’un système financier ultracapitaliste qui favorise l’enrichissement des réseaux de puissants au détriment des classes moyennes et populaires et qui met en danger le système libéral d’équilibre entre la promotion par le travail et la redistribution sociale.

Ils ont commencé à manifester samedi dernier. Leur objectif : être encore là lundi à l’ouverture de la Bourse de New York. Pari réussie. Mais leur volonté d’occuper Wall Street, siège du New York Stock Exchange, a été empêché par les forces de l’ordre qui ont bloqué toutes les voies d’accès du quatier. Certains ont donc passé la nuit à Trinity Place, à quelques centaines mètres de Wall Street.

“La seule chose que nous avons en commun, c’est que nous sommes les 99% de la population qui ne tolèrent plus la cupidité et la corruption des 1% restant”, indiquait un communiqué des organisateurs sur le site “Occuper Wall Street”.

Plus symbolique qu’efficace, cette action pourrait faire florès dans les semaines qui suivent dans une situation de crise économique, culturelle et morale que les Etats-Unis n’avaient pas connu depuis la Grande Dépression.

Nicolas Roberti
Nicolas Roberti est passionné par toutes les formes d'expression culturelle. Docteur de l'Ecole pratique des Hautes Etudes, il a créé en 2011 le magazine Unidivers dont il dirige la rédaction.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici