Estelle Aguelon expose à Rennes ses dessins et peintures sur bois au bar Les Petits Papiers, place Saint-Germain, durant le mois de janvier. Rencontre avec une recherche autour de la captation du mouvement et la réflexion autour du vide, de l’absence et du hors champ.

 

estelle aguelonPassée par les beaux-arts de Rennes, Estelle Aguelon vit désormais en Auvergne. Elle travaille, depuis 2010, comme typographe et conductrice machine chez Cheyne éditeur où elle a illustré 5 livres. Parallèlement, elle continue son travail de peintre. Elle a exposé notamment à Bruxelles, Clermont-Ferrand ou Le Puy-en-Velay. Rencontre.

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Unidivers : Vous travaillez en Auvergne comme typographe. D’où vient cette idée d’exposer à Rennes ?

Estelle Aguelon : C’est une belle excuse pour prendre des vacances et voir la mer !

: Votre support principal de travail est le bois. Vous y créez des ambiances feutrées, fantasmagoriques. Cette matière a-t-elle un pouvoir esthétique ?

estelle aguelon
En mer 5

Estelle Aguelon : Ah oui c’est vrai, beaucoup de bois ! Pour cette exposition en tout cas… Sans doute suis-je sous l’influence directe de mon époux menuisier. J’ai aussi beaucoup travaillé avec du papier japon très fragile, sur lequel j’imprimais mes bois gravés (il y en a un exemple aux Petits Papiers). J’aime le fort contraste entre la force et l’énergie que demandent un bois gravé monumental et la fragile légèreté du papier. Ici les bois sont peints et dessinés ; ça reste un support et une contrainte différente avec laquelle jouer.

: Vous avez plusieurs thèmes de travail : montagne, mer, paysage, mains, etc. Comment naît votre inspiration ?

Estelle Aguelon : Dans cette exposition, trois séries de travaux ont été utilisées pour la mise en image de livres de poésie édités chez Cheyne éditeur. Les thèmes présents sont ceux évoqués dans les textes. La ligne essentielle de mon travail reste une recherche autour de la captation du mouvement et la réflexion autour du vide, de l’absence et du hors champ. Les thèmes sont ensuite des prétextes.

estelle aguelon
Romane Hamac

: Vous avez illustré les textes de l’écrivain David Dumortier dans l’ouvrage « Des oranges pour ma mère » (Cheyne éditeur, 2012). Parlez-nous de cette collaboration entre la trame poétique et l’illustration ?

Estelle Aguelon : Il n’y a pas eu de collaboration entre l’auteur et moi-même. L’éditeur m’a donné le texte avec un cahier des charges tout en me laissant très libre sur les techniques et les propositions graphiques.
Le texte de David Dumortier nous prend par la main pour nous raconter une histoire. Je ne fais que le suivre à distance, en proposant des flashs d’images, comme une évocation lointaine de souvenirs oubliés.

: Avez-vous d’autres projets d’exposition, notamment dans l’Ouest, d’illustration de livres ?

Estelle Aguelon : Mes expositions à venir sont essentiellement en Auvergne et Rhône-Alpes. Pour la Bretagne, je serais très heureuse de revenir avec des nouveaux travaux ! (J’aime la mer… et les vacances !)

Estelle Aguelon exposition Les Petits Papiers place Saint-Germain Rennes

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