cinéma, film unidivers, critique, information, magazine, journal, spiritualité, moviesDans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.

Assister à une avant-première où la majorité des spectateurs sont des enfants est une expérience aussi bruyante que sympathique. Ernest et Célestine est un dessin animé réalisé par un trio composé de Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier. Ernest et Célestine présente une conjugaison réussie entre technique et artistique. Artistique, le mot n’est pas vain tant le dessin qui s’anime offre une jolie ballade onirique. Le style aquarelle avec ses couleurs délicates est une ode à la douceur. Et l’animation du dessein est d’une fluidité exceptionnelle. C’est donc dans un confort visuellement cotonneux que les petits et les grands sont chouchoutés.

Quant au scénario, il s’avère solide avec un double tiroir qui offre une vision simple aux enfants et une vision plus profonde, avec un propos plus cynique, aux parents. La séparation entre la communauté rat et la communauté souris est illustre les relations entre certaines tribus (traditionnelles ou modernes) qui peuplent notre terre et qui se battent pour des problèmes de différences, notamment religieuses. Un certain ridicule de notre humanité est subtilement évoqué. Et si ces arguments ne sont pas suffisants pour vous, sachez que l’on rigole vraiment beaucoup dans une bonne humeur contagieuse.

À noter que ce sont Lambert Wilson, Anne-Marie Loop et Pauline Brunner qui prêtent leurs voix à nos charmants héros.

Un joli cadeau de Noël.

 
12 décembre 2012 (1 h 19)
Réalisé par
Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier
Avec les voix de
Lambert Wilson, Pauline Brunner, Anne-Marie Loop

 

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