Les résultats des examens du premier semestre sont tombés, mais nombre d’étudiants rennais attendent d’autres résultats d’ici la fin mars : les réponses à leur demande de mobilité internationale. Erasmus, CREPUQ, ISEP, Coordination… Autant de programmes d’échanges qui permettent chaque année à 58 000 étudiants de l’enseignement supérieur français de partir étudier entre six mois et un an à l’étranger. Du côté de Rennes 2, c’est environ 400 étudiants en mobilité sortante, 900 pour Rennes 1 et la totalité des étudiants de l’ESC de Rennes ont au moins une mobilité lors de leur cursus. Et au moins le double de candidats.

 

Écoles Supérieures versus Universités

Qu’est-ce qui motive ces jeunes adultes à déposer leur candidature ? Les raisons varient, notamment selon les programmes d’études. Pour les étudiants, la sélection est fonction du projet professionnel et/ou des attentes linguistiques, mais le nombre de places est limité par les partenariats. À l’inverse, certaines écoles comme l’ESC de Rennes rendent la mobilité obligatoire et donc la facilite : « je n’ai même pas eu à écrire de lettre de motivation » raconte Alexandre, élève de l’ESC parti quelques mois en Roumanie. Si les critères de sélection sont différents entre Écoles et Universités, les motivations le sont aussi.

Quoi qu'on en dise, les préjugés sont et resteront des clichés simplifiés.
Quoi qu’on en dise, les préjugés sont et resteront des clichés simplifiés

C’est ainsi que les étudiants de l’ESC choisissent parfois un pays au hasard juste pour en découvrir la culture, s’éloigner de la France ou par amour dudit pays. C’est le cas de Johanna, étudiante à l’ESC : « J’ai une passion pour le Royaume-Uni, je voulais améliorer mon accent British ». Cette facilité n’empêche pas les étudiants de l’ESC d’élaborer un projet précis à l’image de celui exigé à l’université.

Les étudiants d’Écoles supérieures et d’Universités qui proposent une convention Erasmus sont en fait mû par un mélange de raisons : linguistiques, culturelles, économiques, professionnelles, mais aussi personnelles. Partir pour voyager, partager, se découvrir, gagner en indépendance, changer du quotidien, acquérir d’autres compétences et connaissances. Loin de chez soi, de papa, de maman, des copains…

Améliorer sa pratique d’une langue

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En Erasmus tu iras, « joyeux anniversaire » en 15 langues tu apprendras.

Sans surprise, l’amélioration d’une langue étrangère constitue la motivation première des étudiants. Les pays anglophones, hispanophones et germanophones rencontrent un grand succès. Dans cette veine, les pays nordiques sont prisés: « les Suédois parlent tous anglais et sans accent » affirme Pauline, étudiante à l’IGR. Pour les candidats à la mobilité, maîtriser une langue étrangère est aujourd’hui un atout indispensable. Julie Hénault, qui est partie en Chine pendant son master à l’ESC, estime : « Les Chinois basent les affaires sur la confiance et la connaissance d’autrui. Parler chinois est donc une compétence stratégique. »

À l’inverse, d’autres étudiants préfèrent des pays francophones. C’est le cas de Clémentine. Étudiante en master information et communication à Rennes 2, elle a postulé pour la Suisse : « les cours y sont dispensés en français. J’ai peur de ne pas pouvoir suivre dans une langue étrangère… »

Découvrir une autre culture

Qu’ils soient à la recherche d’un choc culturel ou de la découverte en douceur d’un pays étranger, les étudiants sont dans tous les cas confrontés à une (ou plusieurs) culture différente de la leur. Plusieurs ? Parce que la culture ne se limite pas au pays et que les programmes d’échange rassemblent des étudiants du monde entier dans les structures d’accueil. C’est pourquoi le choix initial s’opère parfois à partir d’idées reçues qui se révèlent en pratique plus ou moins vraies.

C’est ainsi que le Royaume-Uni, outre son atour linguistique, attire grâce au rayonnement de ses fêtes façon trash et binge-drinking  ainsi  que par « classe à la British » (un mode scolaire à la fois plus strict et plus adapté à la jeunesse selon Karine en licence de langues à Angers). Fabien (licence de langues à Rennes 2) part en Angleterre pour « l’ambiance et l’effervescence dans les stades de foot ». Les pays de l’Est (Roumanie, République Tchèque) sont eux connus pour le prix réduit des soirées : « 1,50€ la chope d’un litre de bière, 30 euros la bouteille de vodka en boite, ça s’met bien » explique Yves-Marie, étudiant à l’ESC de Rennes parti en Roumanie.

Les restes d'une légendaire Erasmus "kitchen party". Attention au choc émotionnel (et non plus culturel) le lendemain!
Les restes d’une légendaire Erasmus « kitchen party ». Attention au choc émotionnel (et non plus culturel) le lendemain!

Il en va de même pour les pays latins – en sus de l’attractivité climatique. « Les Espagnols ont vraiment le sens de la fête. La sangria, les chupitos (shooters) de 50 sortes différentes, les porrons (espèce de récipient en verre un peu bizarre où on boit sans toucher le goulot…) » Léna, en LEA à Lorient, a choisi aussi l’Espagne afin de vivre comme une Espagnole : « les tapas, manger tard, sortir tard, la culture culinaire galicienne, voir le défilé des rois mages en vrai… j’adore L’auberge espagnole de Cédric Klapisch, donc c’était un peu un rêve de le vivre ». Malo, étudiant en pharma à Rennes 1 ne veut surtout pas rater le Nouvel An étudiant le 16 décembre à Salamanque où « 50000 jeunes débarquent de toute l’Espagne pour faire la fête » et Emeline, en master de gestion à Rennes 1, souhaite assister à des matchs de « el hockey sobre patines, rink hockey en France. C’est un sport qui me passionne et se pratique plus dans les pays latins ».

La fête de la bière de l’Allemagne n’est pas en reste. Ses marchés de Noël, sa Deutsche Qualitat et son efficacité en font sa grande attractivité.

L’organisation et la prospérité des pays scandinaves intriguent les candidats au moins autant que leur mode de vie « calme », la neige et le père Noël. Pour Charline, en Bachelor à l’ESC de Rennes, partir en Finlande était « un rêve d’enfant ! Pour les aurores boréales, le père Noël, les jours sans nuit… C’est un pays féérique. Et les pays du nord sont réputés pour leur système scolaire, je voulais tester. »

Quant aux pays non-européens, ils fascinent également. Clémence V, étudiante à l’ESC de Lille, part à Taiwan pour purement et simplement… « expérimenter un choc culturel ». Héloïse (master de droit à Rennes 1) attendait depuis longtemps de « vivre l’expérience d’un étudiant sur un campus américain ». C’est chose faite.

 Peaufiner, affirmer, découvrir son projet professionnel

Par là, je crois qu’ça va pas être possible... À moins d’être un panier percé!
Par là, je crois qu’ça va pas être possible… À moins d’être un panier percé!

La mobilité internationale est – dans la tête de tous les étudiants – un vrai atout à faire valoir sur leur CV. Léna, partie en Espagne lors de sa L3 LEA à Lorient explique que : « partir en Erasmus, ça fait cool sur le CV et ça justifie d’un certain sens de l’ouverture et de l’autonomie ». Certains le justifieront encore plus que d’autres. On distingue quatre catégories dans les témoignages recueillis :

–       Ceux qui ont simplement envie de partir ou/et qui le peuvent parce que c’est obligatoire (ESC) ou ceux qui bidonnent un peu leur lettre de motivation pour faire bonne impression. Yann-Louis, étudiant en LEA à Rennes 2, part en Argentine pour « éviter les 26h par semaine de cours pas forcément intéressants de la L3 LEA » – mais il s’est bien gardé de mentionner cela dans sa candidature…

–       Ceux qui cherchent leur voie. Ils ont envie de voir autre chose, de partir à l’aventure, de prendre d’autres cours. La mobilité est pour eux le moment de faire le point sur leurs études. « Paradoxalement, comme on a moins la tête dans le guidon en Erasmus, on peut mieux réfléchir à ses choix d’avenir. Erasmus me permettait de tester l’expatriation “en douceur” » (Elisabeth, partie en Italie lors de sa licence en droit à Rennes 1).

–       Ceux pour qui la mobilité est en accord avec leurs parcours. Clémence O en master de droit à Rennes 1 commente : « je voulais initialement partir aux États-Unis, mais ma formation offre un partenariat avec l’université d’Exeter nous permettant d’avoir un double diplôme sans payer les frais de scolarité assez importants. » Laura, en master de géographie à Rennes 2, souhaite partir au Japon pour « découvrir l’architecture japonaise, leur façon de gérer l’espace urbain (population nombreuse mais surface limitée), approfondir mes connaissances en urbanisme… ».

–       Ceux qui ont un projet bien défini. C’est le cas de Violaine par exemple (voir l’entretien au pied de l’article). C’est aussi le cas de Clémence P (Rennes 1) « L’Allemagne étant un pays qui “marche”, il était important pour moi de m’assurer davantage de possibilités professionnelles ».

Un critère économique non négligeable

« Les bourses Erasmus, les aides de la région aident beaucoup. Sans ça, je ne sais pas si je serais partie. J’imagine que cela peut être un frein pour des pays chers tels que certains pays nordiques, ou bien des pays hors Europe. » (Claire, licence de Langues à Poitiers, Erasmus en Angleterre).

Bien qu’il existe de nombreuses bourses pour la mobilité, tout le monde n’y a pas toujours accès. Bourse AMI, Erasmus, Leonardo, accords bilatéraux, aides du Conseil Régional, bourses sur critères sociaux… Certains peuvent partir en s’assurant 600 euros par mois, d’autres avec à peine une centaine d’euros d’aides doivent plutôt compter sur leurs parents ou leurs économies. Un paramètre qui joue sur le choix de la destination ou sur les activités une fois sur place.

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Prague, un peu plus sympa pour le porte-monnaie.

Tous les étudiants en mobilité dans des pays de l’Europe de l’Est s’accordent pour dire : « L’avantage est très net: les prix sont bas donc on sort très souvent et on angoisse beaucoup moins pour les fins de mois. Et on fait plus de choses. » (Elisabeth, en psycho à Rennes 2, a fait son Erasmus en Pologne). C’est aussi le cas pour les pays latins : « C’est un pays où tout est moins cher et pour un étudiant français c’est le bonheur! » (Camille, en LEA à Lorient, est partie au Portugal). Et c’est l’inverse pour les pays du Nord : pour Noémie, étudiante en information-communication à Rennes 2, « Les seules retombées négatives (de son Erasmus en Suède, ndlr) sont au niveau de mon porte-monnaie ». Jeanne Salliou, en langues à Rennes 2, a dû renoncer à partir dans un autre pays anglophone que l’Angleterre parce que « l’Australie, les USA, le Canada, etc, c’est cher. »

Une expérience humaine inoubliable

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Si les étudiants s’attendaient à un accueil aussi sportif… Welkom in Nederland! Ici, le cannabis est légal, mais on est bien trop préoccupé par notre santé pour en fumer!

Une mobilité internationale dans le cadre des études, c’est une superbe occasion de vivre une expérience interculturelle, professionnelle et humaine à l’étranger, sans trop se mettre en danger. L’encadrement de l’institution d’envoi, la reconnaissance du diplôme grâce au système d’ECTS (crédits européens), les semaines d’intégration dans les pays d’accueil, le fait de pouvoir choisir une destination « pas trop loin », ou de partir « avec ses potes » sont autant d’éléments rassurants.

Un "farewell dinner" (dîner d'au revoir) hongrois entre colocataires Erasmus.
Un « farewell dinner » (dîner d’au revoir) hongrois entre colocataires Erasmus. Les pâtes restent le plat étudiant peu cher et transculturel.

Il en ressort souvent que les mobilités sont très festives (Jeanne, partie en Angleterre, explique : « La fête à la base ce n’était pas mon but premier même si ça s’est révélé être beaucoup ça… »). Cependant, il ne faut pas oublier qu’« Erasmus passe tout d’abord par un échange entre étudiants étrangers et locaux, alors quoi de mieux pour favoriser des liens sociaux que de bonnes vieilles soirées ? » (Alexandre, ESC, Roumanie).

La mobilité internationale mêle souvent toutes ces raisons. La plupart en reviennent plus indépendants, épanouis et avec des amis (voire un réseau professionnel) aux quatre coins du monde. Ils améliorent quasi toujours leurs compétences en langue étrangère et se révèlent plus sûrs dans leurs projets professionnels. Rares sont ceux qui ne retirent rien de leur expérience. En témoigne la fameuse « dépression post-Erasmus »…

*

Violaine, 23 ans, actuellement étudiante en master Information & Communication à Rennes 2, effectue sa mobilité Erasmus d’un semestre à Turku (ou Åbå en suédois) en Finlande.

Violaine, qu’as-tu as fait avant le master info-com ?

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1 an de fac d’histoire de l’art et archéologie à l’UBO de Quimper et 3 ans à l’école européenne supérieure d’art de Bretagne (site de Brest) avec spécialité design d’objet. Je suis rentrée en L3 info-com, j’ai obtenu deux licences : communication et en design.

Pourquoi es-tu entrée en Info-Com ?

Je me suis rendu compte que je ne voulais pas être dans la production d’objets de design, mais j’aimais ça et je voulais quand même être dans ce milieu-là et donc communiquer à propos du design.

Avais-tu déjà entendu parler du design dans les pays scandinaves aux Beaux-Arts à Brest ?

J’avais peu de cours de design, plutôt en histoire de l’art. Mais quand tu commences à t’intéresser au design tu vois les spécialités selon les pays et j’ai toujours aimé ce qui était sobre et minimaliste donc j’ai vite eu des affinités avec le design scandinave.

Initialement, pourquoi voulais-tu partir à l’étranger ?

J’ai toujours voulu partir à l’étranger, je n’en ai pas vraiment eu ou je n’ai pas saisi l’opportunité aux Beaux-Arts. Je ne sais pas si c’est quelque chose dont t’as besoin ou envie, mais c’est le moment de le faire, on nous en donne la chance. Et les démarches ne sont pas compliquées en plus quand ça reste en Europe. J’avais vraiment envie de découvrir ces cultures-là (scandinaves, ndlr) qui m’ont toujours intéressé. Je voulais comprendre pourquoi ils faisaient ce genre de design, ce qui les amenait à être différents de nous.

Tu n’as pas imaginé partir une seule seconde en Espagne…

Non. Si on m’avait proposé l’Espagne ça ne m’aurait pas autant intéressé. Je serais partie, car c’est une chance, mais ça ne rejoignait pas mes objectifs.

Turku était-il ton premier choix ?

Non, c’était mon 3e choix. Norvège, Suède, Finlande.

As-tu été déçue ?

Oui, au début. Quand j’ai eu ma réponse, j’ai mis 2 jours avant de le dire à mes parents. C’était le pays que je connaissais le moins, qui m’attirait le moins. Je savais juste que c’était le pays du père noël et qu’il faisait froid. Peu à peu je me suis renseignée, et en fait la Finlande c’est quand même LE pays du design et c’est le moins touristique entre les 3. Ce n’est pas un pays scandinave, il a une certaine autonomie, des particularités. J’ai appris à accepter le pays et aujourd’hui je suis contente d’être ici.

Des particularités ?

Là où je suis en ce moment, et dans d’autres villes, tu peux vivre comme un suédois en ayant la culture suédoise en Finlande. C’est un peu une double culture. Tu as tout de traduit sur les panneaux routiers, si tu leur parles en suédois dans les commerces ils comprennent. Ce sont des Finnois qui parlent suédois. Ils sont nés en Finlande, mais comme des Suédois. C’est une richesse culturelle en plus.

Tu es partie réellement pour un projet professionnel. Tu comptes écrire ton mémoire de Master 2 sur le design scandinave. As-tu un peu travaillé là-dessus ?

Oui. Là je vais écrire un essai sur les designers finlandais qui vivent comme des Suédois, donc je me renseigne dessus. Je vais à Helsinki dans une semaine, mon but c’est de visiter tout le quartier du design. Quand tu arrives à l’aéroport d’Helsinki, les magasins autour vendent des objets design. Dans les Printemps ou Galeries Lafayette, le design est partout en fait, plus qu’en France. C’est un stéréotype, mais c’est vrai. Forcément ça m’aide et ça me conforte dans mon choix.

Donc tu ne regrettes pas d’être partie.

Je regrette de ne pas être partie avant. Car je ne serais peut-être pas rentrée en France, je suis vraiment bien ici. Il suffit de regarder le nombre d’agences de design pour s’apercevoir que la culture n’est pas la même.

Ton but c’est de repartir en Finlande à la fin de tes études ?

Je n’ai pas encore vu la Suède, le Danemark ou la Norvège donc je ne sais pas. Y’a peut-être mieux ailleurs. Il fait bon de vivre ici, c’est agréable. Peut-être que dans 6 mois je préférais être en France, mais pour le moment je préfère être ici. Peut-être que je travaillerais en France pour des designers finlandais ou suédois. Je sais simplement que je ne veux pas perdre ce contact.

Tant qu’on n’est pas parti, on ne peut pas savoir comment c’est. J’aurai pu me tromper, que ce soit à l’opposé de ce que j’imaginais, que j’aie le mal du pays (il faut bien s’adapter au froid, à la nuit qui tombe à 16h). Mais ça m’a plus que conforté, ça m’a donné envie de rester ici. Je suis en train de chercher un stage pour l’année prochaine dans un pays nordique.

Ton projet dans l’idéal ?

Dans l’idéal, j’ouvrirais ma propre agence de com’ sur le design. Sinon j’aimerais travailler soit chez l’annonceur, soit dans une agence de design ou de communication sur le design ; pouvoir organiser des événements comme la Paris Design Week.

Pour conclure, que dirais-tu de ton expérience ?

L’expérience Erasmus, si quelqu’un en a l’opportunité, qu’il le fasse. En dehors de toutes les rencontres, de ce que tu peux voir, des voyages… culturellement, personnellement et moi professionnellement en plus, c’est hyper riche. Tu te retrouves dans un pays où on ne parle pas ta langue maternelle, et tu vas demander dans un magasin s’ils ont tel produit. Ça te fait prendre confiance en toi aussi. Humainement, c’est une bonne expérience – qui passe trop vite. Si c’était à refaire, je le referais !

violaine-lac-gele-finlande[1]C’est un peu un monde à part…

C’est une parenthèse dans la vie.

Parenthèse constructive ?

Oui. Ici il y a des personnes qui restent enfermées, car elles ont un parcours international où il est obligatoire de partir à l’étranger (en commerce par exemple) et elles ne veulent pas être là. C’est triste, car certains qui veulent partir ne le peuvent pas.

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