Jean-Michel Basquiat ou la rage créative. L’œuvre du peintre Jean-Michel Basquiat, mort il y a trente ans, bat aujourd’hui des records dans les salles de vente. Retour sur le parcours atypique d’un gosse de Brooklyn devenu superstar. À voir sur Arte gratuitement jusqu’en juin 2021.

jean-michel basquiat

Étoile filante de la scène artistique new-yorkaise, Jean-Michel Basquiat, mort d’une overdose en 1988 à seulement 27 ans, est considéré comme l’un des artistes américains les plus influents et les plus prolixes de la fin du XXe siècle. Il a, notamment, fait entrer le graff et la culture de la rue dans les musées. Parmi les milliers de toiles et de dessins qu’il a réalisés, certains se vendent aujourd’hui, trente ans après sa disparition, pour des dizaines de millions de dollars. Attiré par la culture underground post-punk de Basquiat, Andy Warhol a offert au jeune artiste un accès privilégié à la célébrité. Ce documentaire explore son amitié ambivalente avec son mentor et tente de percer les mystères qui entourent encore son personnage. Basquiat était-il un génie torturé et autodestructeur, à l’instar d’un Van Gogh, ou fut-il entraîné malgré lui dans la spirale mortifère de la gloire et de ses excès ?

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À 20 ans, l’artiste, fils d’un émigré haïtien et d’une Portoricaine, a trouvé son style : des inscriptions rageuses et poétiques en lettres capitales, des couleurs primaires, des hommes-enfants aux masques de squelette. Suivant l’essor du mouvement néo-expressionniste, son ascension est fulgurante. Les années 1980 sont dépensières : ses œuvres s’arrachent. En 1985, il est le premier artiste noir à faire la couverture du New York Times. Happé par l’élite artistique new-yorkaise après sa rencontre avec Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat se dissout dans l’héroïne et le champagne. Il meurt à 27 ans, dans son lit, d’une overdose. Dans la salle de bains, au-dessus de seringues vides, une fenêtre brisée au poing est couverte d’un graffiti : un cœur brisé accompagné de son signe fétiche, un copyright. La Fondation Louis-Vuitton lui consacra une rétrospective en octobre 2018.

Jean-Michel Basquiat, la rage créative, documentaire de David Shulman (Royaume-Uni, 2017, 52 mn), à voir sur Arte jusqu’en juin 2021.

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Crédits photos : © Marion Busch

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