Danielia Cotton, 4 ans après le superbe « Rare child », nous revient avec un nouvel album « The gun in your hand ». Pour définir l’artiste rapidement, on dira que c’est du rock teinté seventies, blues et soul. Une sorte de Lenny Kravitz au féminin. Et cette rare child s’annonce d’un rare talent !

daniella-cotton-the-gun-in-your-hand-450Sur le plan du timbre, Danielia Cotton possède de grandes capacités vocales. Sur les morceaux les plus doux, quelques intonations évoquent Tracy Chapman. Aujourd’hui, bons nombres de groupes pratiquent ce genre de musique, il serait ainsi légitime que cette artiste soit vraiment reconnue. Depuis 2004, Miss Cotton nous offre à chaque fois des albums d’une très grande qualité.

« The gun in your hand » est sans aucun doute à ce jour son album le plus abouti. La collaboration avec Kevin Salem en tant que producteur et songwriter ajoute à la qualité des morceaux. Les musiciens qui l’accompagnent sont vraiment excellents, chaque titre étant joué avec conviction.

Ça démarre avec « Save me », superbe morceau bien pêchu et électrique, un refrain et un riff vraiment réussi. La chanteuse revient en force avec détermination !
« Lighthouse keeper » est plus mi-tempo, mélodique, un succès assuré s’il était chanté par un groupe connu : Une petite beauté !
« Easy » est plus cool, n’en restant pas moins puissant avec sa rythmique  lourde et la voix envoutante.
« Deep dark love » est un blues hard rock avec un excellent riff  « heavy », la mélodie et les chœurs au top, la guitare est « monstrueuse » : un morceau qui vous prend aux tripes.
« Boy blue » est une ballade superbe, avec piano et guitare acoustique et quand on sait que Danielia l’a écrite après qu’un ami de son fils s’est pendu, le morceau vous touche encore plus.
« Torrent bay » et « smile » sont deux titres mi-tempo avec toujours une bonne mélodie bien travaillée, avec un côté rock sudiste. La magie continue…« Watch me bleed » nous replonge au cœur des seventies. On est obligé de penser à Lenny Kravitz, notamment en raison de d’éclectisme, quel groove !
« The only reason » est une ballade aux essences soul. Encore une fois le morceau vous emporte, le break est sublime, la voix de Danielia vous donne des frissons.
Ca ne s’arrête pas, car « Long days », entre soul et rock sudiste, comblera entres autres les fans de Black Crowes.
Que dire à l’écoute de cette reprise de Prince, « Purple rain »? Elle est tout simplement magnifique : La voix se déchire avec la guitare dans une reprise gorgée de feeling, un moment d’émotion pure !
La reprise de « Strange fruit », chanté par la grande Billie Holliday,  termine l’album d’une façon étrange. La boite à rythmes, avec ces roulement très rapides et le synthétiseur offrent des sons venus d’ailleurs. La voix de Danielia se pose en douceur sur ce morceau en contretemps qui est surprenant surtout après la claque de « Purple rain ».

Le cd est un digipack assez fin sans livret mais c’est toujours mieux que rien. Dommage pour la pochette qui ne dévoile rien de son contenu hautement électrique ! Un album fortement recommandé par Unidivers !

Article précédentE.Sens, Trip poétique et musical Asymétique
Article suivantHeffe, Madame Georges et Wagner participent à la Fête de la musique…

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici