9 juillet 1864, un sac, une canne et un chapeau sont découverts sous le siège ensanglanté du compartiment d’un train anglais. Le propriétaire des objets, un postier, est découvert, gisant entre les voies. Scotland Yard est chargé de l’enquête et envoie ses meilleurs limiers. Ceux-ci vont devoir courir jusqu’à New York sur la piste d’un suspect allemand. Les témoins se succèdent et tentent de reconstituer les évènements face aux juges. Sur fond de rivalité entre l’Allemagne et l’Angleterre, l’accusé parviendra-t-il à se disculper ?

À l’époque, ce fait-divers fut grandement mis en avant par les médias, car c’était bel et bien le premier meurtre perpétré à l’intérieur d’un train.  Le récit est aussi grisant que passionnant, il fourmille de détails, les personnages sont agréables à suivre et échangent des dialogues légers, mais de qualité. Produire une littérature aussi pédagogique est à la portée seulement des plus grands. Le va-et-vient entre documentaire historique et histoire policière confine à la perfection. Pour autant, ce livre n’est pas si simple d’accès malgré sa brillante combinaison de polar et d’histoire.

La littérature qui combine meurtre et ballade ferroviaire est bien représentée, notamment par Agatha Christie. Mais pour réaliser ce genre de monument, il faut un scénario soit très solide, soit très inventif et, encore mieux, les deux. Sans affirmer que l’inventivité de Kate Colquhoun fait jeu égal avec la grande reine du polar, on peut allégrement avancer que Le chapeau de M. Briggs en mérite un, un coup de chapeau bien sûr.

[stextbox id= »info » color= »996666″ bgcolor= »ff3333″]Kate Colquhoun, traduit de l’anglais par Christine Laferrière, Bougois, février 2012, 458 p,, 25€ [/stextbox]
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