Le 3 novembre prochain, c’est autour d’un verre dans des locaux rénovés du Club et à l’occasion de la sortie de leur livre « Le viol, un crime presque ordinaire » qu’Audrey Guiller et Nolwenn Weiler débattront de ce sujet douloureux et souvent tabou.

Ce n’est pas un simple fait divers concernant des malchanceuses tombées par hasard sur des monstres aux pulsions sexuelles irrépressibles.

En France, une femme sur six est victime de viol ou de tentative au cours de sa vie.

Après un viol, rien n’est plus comme avant. Mais la vie des victimes peut reprendre. De nombreux pays se sont déjà donné les moyens de prendre en charge les victimes sérieusement. Pas la France. Dans notre pays, le suivi dont elles bénéficient est aléatoire, parfois coûteux, voire maltraitant.

Le violeur peut être le père, le frère, le collègue, le voisin, le conjoint. Celui dont on ne se serait pas méfié. Et que personne ne soupçonne. La plupart des victimes ont moins de 18 ans et la majorité des filles et femmes violées le sont par quelqu’un de leur entourage, familial, professionnel ou amical.

Quand ils sont jugés et condamnés, les agresseurs sont sévèrement punis. Mais moins de 10% des victimes portent plainte. Le viol est mis sous silence. Peut-être parce que notre société a encore une fâcheuse tendance à excuser les violeurs et culpabiliser les victimes. Peut-être parce qu’on confond viol et sexe. Peut-être parce qu’il est trop douloureux d’admettre que notre pays compte tant d’hommes violents.

Les moyens pour prévenir le viol, soigner les victimes et accompagner les agresseurs sont dérisoires. On laisse le viol perdurer, alors qu’il détruit des milliers de vies et dégrade les relations entre les femmes et les hommes. Y compris au détriment de ces derniers.

Qui sait ce qu’est vraiment un viol ? Qui sait qu’on peut en mourir ? Qui sait ce qui arrive aux victimes après leur agression ? Qui sait ce qui se passe dans la tête du violeur ? À partir de témoignages de victimes de viol, d’agresseurs, d’interviews de juristes, de policiers, de soignants et d’analyses de criminologues et de sociologues, cette enquête décrypte ce qui ressemble trop, malgré les discours, à une tolérance envers un crime qui n’est pourtant pas une fatalité.

Le Cherche Midi, Collection « Documents » – 208 pages (14×22) – 14,90 €

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