L’histoire s’écrit, là où elle se vit. La mémoire se perd, là où elle s’oublie. Avec son nouveau film Le réseau Shelburn, Nicolas Guillou, réalisateur breton, inscrit dans l’actualité l’héritage de jeunes hommes et jeunes femmes qui sont entrés en résistance sous l’occupation nazie.Le réseau Shelburn

Inspiré de faits réels, Le réseau Shelburn retrace l’histoire de personnages qui de Paris à Plouha ont sauvé la vie d’aviateurs anglais en leur permettant de se cacher puis de traverser la Manche, grâce à la mise en place d’un vaste réseau clandestin national.

La figure centrale du Film, Marie-Thérèse Le Calvez, jouée par Alexandra Robert, est une jeune femme de Plouha qui ose rejoindre les rangs de la résistance à l’âge de 16 ans, pour y jouer un rôle d’agent de liaison avant de gagner le maquis de Coat Mallouen à St-Connan.

Le Coat Mallouen
Le maquis Coat Mallouen à St-Connan, constitué en 1944.

C’était il y a 75 ans. Des témoins sont encore là pour transmettre l’héritage de ce combat pour la liberté. Le réseau Shelburn leur rend hommage et participe à ce travail de transmission de la mémoire, en proposant notamment des ressources pédagogiques en ligne.

Sans céder au diktat du spectaculaire, auquel nous ont habitués les films de guerre à gros budget, Nicolas Guillou choisit de privilégier l’émotion, le récit, l’empathie. Il a nourri son écriture de témoignages et de rencontres qui l’ont marqué quand il découvre l’histoire du réseau Shelburn à 25 ans.

Le réseau Shelburn
Scène de tournage sur une plage à Plouha. © Jean-Luc chicot

Le scénario nous plonge dans l’ambiance des années 40, tout y est soigneusement étudié, fidèlement rapporté. Le tournage a mobilisé 2000 bénévoles pendant six ans. 89 comédiens, dont 30 professionnels, et 500 figurants ont été retenus suite au casting organisé par Alexandra Robert, fidèle collaboratrice du réalisateur.

« Le film est porteur de devoir de mémoire. La liberté que nous avons aujourd’hui, nous la devons à ces gens qui se sont investis dans la résistance. Shelburn commence par des scènes très visuelles de combats aériens, d’explosions, mais on sent bien que la matière n’est pas là. C’est juste le levier qui permet de comprendre les choses. C’est l’humain qui est au centre de tout, c’est la vraie force de cette réalisation, à l’écran comme sur le plateau de tournage. » Nicolas Guillou

Plus de 1000 jeunes ont été invités à participer au tournage du film, afin de leur rappeler que le cinéma n’est pas une aventure réservée aux métropoles, qu’il est au contraire un moyen d’expression dont chacun peut s’emparer, grâce au développement des outils numériques. Le cinéma, pour Nicolas Guillou, est avant tout un ambassadeur de nos territoires, vécus, imaginaires.

Le réseau Shelburn
L’équipe du film lors de l’avant première proposée au TNB à Rennes.

Le film sortira officiellement en salle le 22 janvier 2020. L’heure est aux avant-premières et à la rencontre avec le public, partout en Bretagne.

Le réseau Shelburn
Dates des avant-premières du film Le réseau Shelburn

Acteurs: Alexandra Robert, Laurent Chandemerle, Thomas Blanchet, Brice Ormain, Eric Simonin, Boris Sirdey, Antoine Michel, Mickaël Viguier

Équipe technique: 

Scénario, réalisation, directeur de la photographie et monteur: Nicolas Guillou

Musique: Jean-Marc Illien

Costumière: Monique Bondoux

http://vodistribution.fr/shelburn/

https://www.facebook.com/Shelburn.lefilm/

http://www.lesmemoiresdelhistoire.com/blog/ 

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Francoise Ramel
La vie est un voyage, je la vois comme telle avec ses escales, ses ports d’attache, ses caps, jusqu’à cet horizon où réel et imaginaire s’embrassent entre les lignes : l’écriture. Françoise Ramel vit en Bretagne au cœur de l’Argoat.

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