cinéma, film unidivers, critique, information, magazine, journal, spiritualité, moviesTaïwan, 1965. Deux amis d’enfance décident de quitter leur village de montagne pour aller travailler à Taipei et, pour l’un d’entre eux, de poursuivre ses études au cours du soir…

L’auteur de Milelium Mambo revient avec une parfaite démonstration de grâce. Le spectateur s’émeut devant le temps qui s’écoule et sert à raconter la perte. Une perte inconsolable, mais qui pourtant s’émousse au fil du temps. C’est cette étrange magie des sentiments que traduit cette oeuvre comme son titre. La douleur, aussi forte soit-elle, est une poussière dans le vent.

Deux atouts principaux. D’une part, le propos et le fil narratif ne sont pas sacrifiés sur l’autel de l’esthétisme. Le traitement est d’un réalisme juste dans l’émotion. D’autre part, jouer avec l’émotion du spectateur pour la faire exploser au dernier moment est une prise de risque qui s’avère hautement payante. D’autant que tout se précipite au moment où le spectateur s’y attend le moins. C’est là le fruit de l’efficace organisation de détails infimes qui révèlent toute leur cohérence au moment opportun. L’équilibre est alors parfait entre la réalisation et le résultat souhaité d’un point de vue narratif et sa réception par le spectateur.

On notera la scène dans le commissariat de police où le jeune garçon s’évanouit devant la télévision qui montre un accident minier en cours. La réponse au sens de cet événement interviendra plus tard… Et illustre toute la singularité d’un excellent cinéma asiatique. A ne pas manquer.

David Norgeot

reprise 1 août 2012, (1986,1h 49min)
Réalisé par Hou Hsiao Hsien
Avec Shufang Chen, Ko Lawrence, Li Tien-lu plus
Drame, Romance
Taïwanais
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