Tous ont vibré aux rythmes de la guitare, du chant et de la danse flamenco au Triangle, la semaine dernière. Une semaine conclue par le spectacle de la Choni Cia Flamenca samedi 13 février. Dans Flamenco a tres, les figures classiques de cet art ont été données au public avec maestria et l’émotion portée à son plus haut point d’incandescence.

 

flamenco a tres
Asunción Pérez ©Karim Tibari

La guitare de Raúl Cantizano et la sublime voix d’Alicia Acuña ont accompagné la Choni, Assunción Pérez, dans ce magnifique spectacle dans la plus pure tradition de l’art du flamenco. Traditionnel avec quelques entorses ravissantes : la Choni se produit dans un premier temps en costume masculin, le costume court andalou, ses longs cheveux lâchés. Elle porte parfois un peigne andalou, mais les cheveux restent libres. Elle revient ensuite avec la robe traditionnelle longue à traîne. Les expressions du visage de Choni font vivre le drame de tout un peuple, mais lorsqu’elle reparaît pieds nus en robe blanche avec le châle de soie à franges typique, elle est souriante et sa danse illustre, cette fois-ci, la joie de vivre de ce peuple. Quel que soit le costume, la robe, les chaussures ou leur absence, la danse de Choni revisite toutes les figures du flamenco, le jeu des mains qui rappelle les origines indiennes de cet art et du peuple qui l’a amené, les mouvements des bras et leurs rythmes caractéristiques qui donnent aux danseurs une allure d’oiseau, la droiture en toute circonstance même lors de la position dos au public, à la limite de la chute avec les bras continuant leur danse, évoquant la précarité n’arrêtant pas la danse.

flamenco a tres
Asunción Pérez ©Luis Castilla

Une des caractéristiques majeures de la danse flamenco est le jeu percussif du danseur avec le sol et avec son propre corps. La danse réveille ce sol, le réchauffe et il en va de même avec le corps du danseur. L’insoumission s’exprime à nouveau ici, car chacun des membres de ce Flamenco a tres se suffit à lui-même. Le guitariste Raúl Cantizano pourrait nous tenir en haleine seul, ainsi de la chanteuse Alicia Acuña ou d’Assunción Pérez et de sa danse. Chacun tient le public indépendamment des autres, mais les trois énergies réunies se conjuguent, ensemble, ils font vivre l’âme du flamenco et ont littéralement enflammé le Triangle.

+ d’infos : Le Triangle;  Choni Cia Flamenca

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