Envie d’un spectacle enflammé aux rythmes latinos ? Pour la première fois à Paris, Che Malambo s’empare de la scène Bobino du mercredi 30 janvier au dimanche 21 avril 2019. Un spectacle unique créé par le directeur artistique et chorégraphe français Gilles Brinas. Présentation.

https://youtu.be/2B526pOjKgU

« Le Malambo, c’est d’abord un rythme devenu danse[…] danse explosive, toute en tensions contenues, qui n’a eu de cesse d’évoluer » Gilles Brinas.

Che Malambo, ce sont douze artistes – danseurs et musiciens – réunis sur scène afin de faire découvrir le Malambo, une des danses majeures en Argentine, au même titre que le tango.

Le Malambo, késako ?

Né au début du XVIIe siècle, le Malambo est une danse exclusivement masculine qui puise dans la tradition des gauchos de la pampa (« plaine » en Quechua). Afin de rompre avec la solitude des grands espaces, ces cavaliers chargés de garder les troupeaux se seraient mis à claquer des mains et à taper des pieds dans un rythme soutenu. Ainsi est née la deuxième danse nationale argentine, trop peu connue.

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© Diane Smithers

Contrairement au tango, qui se danse en couple et de la même manière dans toute l’Argentine, le Malambo se danse seul, sur une petite surface, et varie selon les régions du Sud et du Nord. En évolution constante, la guitare et les bombos – gros tambours en bois et en peau – apparus dans le nord du pays se sont ajoutés au martèlement des pieds et ont accompagné la danse afin de donner un rythme plus appuyé et musical. Cette manière de danser s’est popularisée au début du XIXe siècle avant de se transformer en duels de zapateado (danse sur un rythme en trois temps, scandée par un martèlement du pied) – les payadas – dans les années 1900. Les hommes s’affrontent en tapant des bottes aux sons des bombos et s’arrêtent quand l’un des deux déclare forfait. Le XXe siècle n’a eu de cesse d’enrichir cette tradition argentine aujourd’hui reconnue, des festivals et compétitions étant organisés autour du Malambo.

Ces rythmes primitifs et trépignements endiablés venus d’Amérique latine ont été la source d’inspiration du chorégraphe français Gilles Brinas, tombé en extase devant cette danse traditionnelle dans les années 70 au Lido à Paris. Fasciné par tant de technique, le danseur et chorégraphe a voyagé en Argentine afin d’apprendre toute la complexité de cette danse, auparavant interdite parce que jugée indécente et pratiquée dans les « maisons closes ».

Che Malambo, le folklore sur la scène Bobino !

Sur l’idée originale de Gilles Brinas, Che Malambo développe un spectacle unique autour de cette danse très physique. La musique suit le danseur (et non le contraire) dans des tempos rapides, rythmés aux bruits des claquettes des danseurs, des bombos et des boleadoras, lassos munis de boules de bois aux extrémités qui virevoltent dans l’espace en parfaite synchronisation avec les pieds. « Che Malambo est la rencontre improbable d’un folklore bien assumé avec un univers étranger ignorant tout de ce sujet si particulier et sensible, qui a donné forme à un ballet-concert que nous souhaitons universel où la danse et le rythme sont les invités d’honneur » expliquer Gilles Brinas.

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© Frank Wiesen

Devant le spectateur, des hommes aux torses bombés, battent la mesure et donnent une impression de horde sauvage, les claquettes rappelant sans mal le bruit des galops de cheval des gauchos. Des cris tribaux s’ajoutent à l’instrumentalisation et complètent cette danse virile et provocante.

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© Frank Wiesen

Tous danseurs folkloriques avec une base de danse classique, les artistes se donnent corps et âme dans la chorégraphie et transmettent une énergie à couper le souffle, une expression enthousiaste ne quittant pas leur visage. Du premier au dernier pas de danse, les danseurs se déchaînent et enchaînent les mouvements de pieds dans une chorégraphie qui démontre l’agilité et l’habilité de leurs pieds. Parfois vêtus d’un perfecto en cuir noir et de claquettes, ou d’un poncho traditionnel et pieds nus, les pieds s’agitent, se courbent, les jeux de jambes vigoureux s’enchaînent de manière impressionnante et le sourire demeure. Le niveau de technicité élevé et les compétences requises se confirment au fil de la chorégraphie et ne peut que subjuguer.

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© Christopher Duggan

Che Malambo
du mercredi 30 janvier au dimanche 21 avril 2019

Bobino – 14/20 rue de la Gaité 75014 Paris
Tarifs semaine (mercredis et jeudis) : de 19€ à 45€
Tarifs week-end (vendredi, samedis et dimanches) : de 23€ à 53€

Réservation
www.bobino.fr
0143272424
Fnac, Carrefour et points de vente habituels

0892683622 (0,40€ ht/min) – www.fnac.com

www.chemalambo.valprod.fr

Gilles Brinas, directeur artistique et chorégraphe

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Le chorégraphe Gilles Brinas

Ce spectacle est né d’une idée originale de Gilles Brinas, danseur et chorégraphe talentueux qui a travaillé comme danseur au Ballet de l’Opéra de Lyon, au Ballet du XXe siècle de Maurice Béjart, à la Scala de Milan, au Grand Ballet de France et dans les compagnies de Robert Hossein, Peter Goss et Anne Béranger. Depuis quelques années, il travaille avec de nombreux professeurs tels que Lucia Petrova, Raymond Franchetti, Andrej Glegolski et collabore également avec des chorégraphes de renoms comme Vittorio Biagi, George Skibine et Jean Golovine.

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