Depuis des mois, Jafar Panahi attend le verdict de la cour d’appel. À travers la représentation d’une journée dans la vie de Jafar Panahi, ce dernier et un autre cinéaste iranien, Mojtaba Mirtahmasb, nous proposent un aperçu de la situation actuelle du cinéma iranien.
Si l’on doit s’interroger sur la fonction première du cinéma et que l’on n’obtient pas de réponse évidente, le visionnage de cette œuvre sera une parfaite démonstration de la réponse qu’il faut apporter à cette question gigantesque. Tourné dans l’appartement de son réalisateur, Jafar Panahi, ce film raconte la journée de ce cinéaste en attente du verdict du tribunal qui doit le condamner.
Et c’est le déroulé de sa vie quotidienne qui est offerte au public : ses occupations, ses contacts, ses visites, son travail. Quand la vie s’expose dans son plus sublime avec un voyeurisme totalement absent du sujet.
Et dire que l’on est à la racine de la simplicité : une construction à partir de rien et, pourtant, que de l’essentiel. La raison du sens qui se combine avec le sens de la raison.
Cette flottaison de vie qui s’échappe, s’enroule autour de nous, nous réchauffe le cœur et l’âme, est juste quelque chose d’enivrant, de jouissif. Une chose qui répand du bonheur, de la joie et un positivisme certain.
C’est un sublime moment que de voir cette œuvre. Il s’avérere autant un morceau de pédagogie qu’une bouffée de liberté dans sa splendeur la plus noble.
Quitte à me répéter, j’affirme que c’est pour ces œuvres-là que le cinéma a été inventé.
Un chef d’œuvre…