Les Fraternibus sont une initiative du Secours catholique. Ce sont des minibus, aménagés et chaleureux, qui chaque semaine, partent se poser sur la place d’une commune en France. Les bénévoles proposent des cafés et différents services aux habitants. Leur ambition est de remettre de la vie dans les territoires.
Parce que la mobilité est un sujet de préoccupation croissant dans les zones isolées, et parce que les équipes du Secours catholique ont un ancrage territorial très fort, ils ont eu l’idée et la volonté d’aller rejoindre les personnes sur leurs lieux de vie. Le Secours catholique constate que les centres d’activités ont été créés autour des grandes agglomérations, que pour s’y rendre, il faut une voiture, un permis de conduire, que cela coûte cher pour la population la plus démunie et donc que beaucoup de personnes, notamment âgées, ne sortent plus : Les Fraternibus sont nés de ce constat et deviennent le concept de la mobilité inversée : Aller vers !
Les bénévoles du Secours catholique innovent donc en 2018 et partent à bord de minibus conviviaux, à la rencontre des populations vivant dans des territoires isolés et qui souffrent de l’accélération de la disparition des services publics, des commerces de proximité et des cafés et bistrots, qui contribuent à la vie sociale. Ils apportent une aide aux personnes rencontrées dans leurs démarches administratives et notamment un soutien dans l’usage basique du numérique.
Le premier Fraternibus voit le jour en 2018 dans l’Eure. Après la Normandie fin 2019, puis le Périgord en décembre 2020, c’est aussi au tour de la Bretagne avec le département du Morbihan fin 2020 d’accueillir le Fraternibus. Dinan, dans Les Côtes d’Armor, accueille aussi le Fraternibus en 2022, tout comme le Finistère qui inaugure son existence en septembre 2022 à Riec-sur-Belon le matin, et à Baye, l’après-midi, puis à Rosporden et Pont-Aven.
Ce qui fait qu’en 2022, une vingtaine de Fraternibus circulaient sur les routes du pays. A la sortie du Covid, l’élan des équipes locales du Secours catholique pour ce projet s’est décuplé, en constatant le repli sur soi et l’isolement qui avaient augmenté. Ils deviennent un lieu d’écoute très apprécié et indispensable pour rompre l’isolement et atteindre pas loin d’une quarantaine de fraternibus actuellement.
En Bretagne
Dans le département des Côtes d’Armor, le Fraternibus a des stations à Saint Méloir-des-Bois, Plouasne (depuis janvier 2022), Plélan-le-Petit (depuis novembre 2023), Fréhel (depuis mai 2023), Pléboulle (depuis mars 2023), Yvignac-La-Tour (en juin 2022), Les Champs Géraux. Le Fraternibus s’arrête sur la place du village une matinée ou un après-midi tous les 15 jours, parfois tous les mois dans certaines communes.
Fort de son succès à Quimperlé dans le Finistère, à Kerbertrand, le Fraternibus fait une nouvelle étape depuis le mois d’octobre 2024. Il se rend un mercredi sur deux dans le quartier Kerstrado, un quartier périphérique et champêtre situé à proximité de la route d’Arzano de Quimperlé. L’objectif de cet accueil chaleureux, ouvert à tous et gratuit est de créer du lien entre les habitants, rompre la solitude, et faire du lien aussi avec les partenaires existants.
En octobre 2021, à Vannes dans le Morbihan, le square de La Bourdonnaye est officialisé nouvel axe de l’action de l’équipe locale du Secours Catholique avec la présence du Fraternibus le jeudi, qui est présent aussi square du Morbihan le mercredi. À Auray, le choix de faire circuler le Fraternibus dans différents quartiers de la ville et des environs date de décembre 2022 ; le Fraternibus est présent tous les mardis après-midi au quartier Montfort, rue de Clisson.
Depuis décembre 2023, le Fraternibus est désormais présent à Ploeren chaque vendredi, sur le parking du magasin Intermarché de 14 h 30 à 17 h 30. Les bénévoles du Secours catholique invitent tous ceux qui le souhaitent à venir partager avec eux un moment. L’inauguration du du Fraternibus, à Brec’h s’est déroulé le 4 décembre 2023. Les bénévoles accueillent depuis les visiteurs autour d’une collation, pour le plaisir simple de la rencontre et de l’échange.
Les personnes rencontrées ont généralement entre 50 et 90 ans. La plupart du temps, elles ont des difficultés à se déplacer, suivant l’âge, le handicap, la crainte de sortir de chez soi et de changer ses habitudes, l’absence de moyen de transport…
En 2024, l’équipe réfléchit à mettre en place des visites à domicile, qui pourront se faire en dehors des permanences du Fraternibus.
Décider de créer un Fraternibus nécessite cependant des étapes : il faut poser un diagnostic sur le territoire ciblé, évaluer ses besoins, rencontrer les maires des communes concernées et étudier les services à proposer. Des partenaires, dont la Caisse d’Allocations Familiales, participent à leurs financements.
