Beurre, gloire et papilles : la revanche des barattes au Salon de l’Agriculture

meilleur beurre

Entre une vache qui tweete et un tracteur plus intelligent qu’un ado de terminale, c’est une simple motte de beurre qui a volé la vedette cette année au Salon de l’Agriculture. Trois mottes, pour être précis. Beurrées, moulées, médaillées. Oui, vous avez bien lu : trois beurres français ont raflé l’or au Concours Général Agricole 2025, et ce n’est pas une blague laitière, plutôt la saga dorée de la tartine.

Le Gall, la crème du beurre à la bretonne

Dans le beurre game, la Laiterie Le Gall de Quimper a fait un triple axel beurré. Fondée en 1923, cette institution finistérienne a empoché trois médailles comme on remplit une galette de caramel salé : avec fierté et une touche de démonstration. Le beurre doux, le demi-sel et le moulé à l’ancienne : hop, tout le monde sur le podium.

Sur Instagram, la laiterie affiche fièrement ses feuilles de chêne dorées, symbole officiel de la victoire. En story, des beurres brillants comme des lingots. On entend presque le beurre qui croustille sous la lame du couteau.

Vaubernier est un Mayennais doux mais costaud

Pendant ce temps, à Martigné-sur-Mayenne, la fromagerie Vaubernier s’est moulée une médaille d’or pour son beurre doux Bons Mayennais. Un beurre si fondant que certains visiteurs ont cru qu’il s’agissait d’une crème hydratante artisanale à la sortie de la baratte. “C’est du terroir sur tartine”, a déclaré un juré, visiblement ému.

Sa qualité est tout sauf le fruit du hasard. Comme tous les fromages Bons Mayennais, leur beurre est fabriqué à partir de lait collecté chez nos 170 productrices et producteurs partenaires en Mayenne. Attachés à la qualité de leur lait, elles ou ils laissent pâturer leurs vaches dans les prairies en moyenne 6 mois de l’année. Pour faire du bon beurre, il faut aussi du bon lait frais !

beurre doux Bons Mayennais

Tante Hélène, la surprise du placard sortie de Noyal-sur-Vilaine

Et voilà qu’arrive, tout en discrétion mais pleine de panache, Tante Hélène et son beurre de baratte doux, troisième élu de cette odyssée crémeuse. Connu des connaisseurs, ce beurre de marque nationale, souvent déniché dans les rayons bio ou les paniers des puristes, a décroché la médaille d’or en catégorie beurre doux, et c’est mérité : texture noble, goût franc, et une certaine élégance rustique, comme une tartine de campagne posée sur une nappe à carreaux.

Le Beurre de Baratte Doux Tante-Hélène est fabriqué avec soin à Noyal-sur-Vilaine en Ille-et-Vilaine. Idéal à déguster sur une belle tranche de pain ou en cuisine, deux formats sont à votre disposition : 125g et 250g. Crémeux, fin et savoureux, seuls deux ingrédients suffisent à sa conception : de la crème de lait biologique et équitable ainsi que des ferments !

Tante Hélène beurre

Et l’orthographe dans tout ça ?

À ceux qui cherchent frénétiquement “trois beurres médiallés au soolon agriulture 2025” sur Google, pas de panique. Vous n’êtes pas seuls. Le beurre peut faire glisser plus d’un clavier. Mais même avec les doigts beurrés, on finit par tomber sur ces joyaux lactés.

Pourquoi tant de passion pour le beurre ?

Parce que c’est la base. Le cœur. Le sang jaune du frigo français. Chaque médaille est la reconnaissance d’un savoir-faire ancestral, d’un lait bien traité, d’une baratte bien tournée. C’est aussi un pied de nez au light, au margarineux, au “beurre végétal” qui n’a jamais vu une vache.

Et maintenant ?

La rumeur court que ces beurres vont voir leur cote grimper comme le prix du comté affiné. Certains foodies parlent déjà de “millésimes”, d’autres organisent des dégustations à l’aveugle façon œnologie. Les mottes seront-elles bientôt enfermées sous verre, comme des œuvres d’art ? On n’en est pas loin.

Moralité ?

En 2025, la France est toujours un pays où le beurre, quand il est bon, peut faire pleurer un ministre de l’Agriculture. Et ça, c’est plutôt rassurant.

Et si vous voulez pleurer sans ou tout en étant bien beurre par vous-même, voilà la recette :

https://youtu.be/q8kdy9I1erk?si=cc-zQ9O8KdOoufqV