Du 1er avril au 4 décembre 2022, en résonance avec son exposition annuelle Afrique. Les religions de l’extase, trois grands noms de la photographie sont à découvrir dans les jardins de l’abbaye et de la ville de Daoulas : Ayana V. Jackson, Omar Victor Diop et Maïmouna Guerresi

L’Abbaye de Daoulas invite deux photographes dans ses jardins, Ayana V. Jackson et Omar Victor Diop. Ces deux artistes, l’une Américaine et l’autre Africain, explorent l’histoire, les représentations et les interrogations de la diaspora africaine au travers de différentes séries. Leurs visions témoignent du regard occidental porté sur les corps et les mémoires du peuple noir.

Leurs visions témoignent du regard occidental porté sur les corps et les mémoires du peuple noir. Ayana V. Jackson met en scène des corps de femmes à la beauté singulière. Elle réinterprète la peinture classique européenne pour créer une nouvelle esthétique visant à interroger celui qui regarde. Omar Victor Diop débute un nouveau chapitre de son œuvre avec la série Allegoria qui mêle des éléments cosmopolites et traditionnels à d’anciennes gravures de faune et flore. Il alerte sur les défis environnementaux avec une biodiversité « qui pourrait n’être plus qu’un souvenir des manuels d’histoire naturelle ».

Qui est Ayana V. Jackson ?
Ayana V. Jackson, née en 1977 aux ÉtatsUnis, puise dans des archives et s’en inspire pour évaluer l’impact du regard colonial sur l’histoire de la photographie et sa relation au corps humain. Ses photographies font partie de grandes collections publiques et privées aux États-Unis. Elle est représentée par la galerie Marianne Ibrahim (Paris et Chicago).

Qui est Omar Victor Diop ?
Combinant les arts plastiques, la mode et le portrait photographique, l’œuvre d’Omar Victor Diop fait le lien entre l’histoire et la modernité des sociétés africaines. Il connaît un premier grand succès, et le début d’une consécration internationale, avec la série Diaspora présentée lors des Rencontres de Bamako en 2011. Il est
représenté par la galerie Magnin-A (Paris).

Les séries de Maïmouna Guerresi, artiste italo-sénégalaise, célèbrent le mélange des cultures à travers une œuvre spirituelle qui associe différentes techniques.

Formée à la peinture et à la sculpture, Maïmouna Guerresi peint les fonds de ses compositions, de la même manière, elle crée les vêtements de ses modèles. Depuis 2008, les personnages de séries comme Giants apparaissent dressés devant des murs colorés où se dessinent différents signes et symboles. Convertie à l’islam mystique (soufisme), l’artiste explore « la métamorphose, le contact mystique, l’élévation, les rituels où la spiritualité prévaut sur la matière, et se réfère aux origines communes des trois grandes religions monothéistes ».

Qui est Maïmouna Guerresi ?
Maïmouna Guerresi, artiste italo-sénégalaise, née en 1951, vit entre l’Italie et le Sénégal. Son travail a été montré à la Biennale de Venise et à la Documenta de Kassel et ses œuvres sont présentes dans de grands musées aux États-Unis et en Europe. Elle est représentée par la galerie Marianne Ibrahim (Paris et Chicago).

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