
L’histoire tourne autour de la vocation. Jean Nérac ne se reconnait guère dans le carriérisme de ses collègues internes. Il décide de partir remplacer un médecin de province. Loin de la théorie arbitraire des carabins arrogants, le docteur Delpuech lui transmettra l’essentiel de la pratique indispensable pour contourner les embûches de la profession. Nérac engage alors son apprentissage au rude et beau métier de médecin de campagne, renonçant à toutes ses ambitions parisiennes… jusqu’à son retour dans la capitale où il se laissera reprendre par la vie facile et le charme d’une jeune femme irrésistible.
« Le long couloir désert et un peu sombre sentait l’encaustique, la pipe froide et la sueur de la nuit, une petite odeur acide et pauvre de lit défait. Planté devant la porte de ma chambre, je regrettais de n’avoir personne à qui montrer et faire lire la carte de visite que je venais de placer sur cette porte : Jean Nérac – Étudiant en médecine – Cité universitaire. Enfin, j’étais installé à Paris ! »
Que reste-t-il d’une histoire aussi datée ? Soixante ans après sa parution, certaines maladies ont définitivement disparu quand, entre temps, de nouvelles sont apparues. Homéopathie, anthroposophie, ostéopathie… bien des techniques médicales envisagées autrefois comme de gentilles plaisanteries sont maintenant reconnues et, dans le fond, les pages d’André Soubiran ne relèvent-elles pas de quelques désuétudes dont la lecture n’atteste désormais plus d’aucune vérité ? Voilà précisément l’intérêt de (re)lire Les hommes en blanc, afin de mesurer le fantastique chemin parcouru par la médecine en quelques décennies.

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Les hommes en blanc d’André Soubiran, une fresque médicale en six volumes
Tome 1 : Tu seras médecin — Tome 2 : La nuit de bal — Tome 3 : Le grand métier — Tome 4 : Un grand amour — Tome 5 : Le témoignage — Tome 6 : Au revoir, docteur Roch !
Editions KENT-SEGEP (1949/1958) – Epuisé
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