Rien ne présageait que nous allions chroniquer l’album de cette fin d’année. Celui de AC/DC qui est visible ces derniers mois davantage dans les faits-divers que dans la rubrique espoirs musicaux. Et pourtant, la vieille machine australo-écossaise fonctionne…

 

À l’heure où Malcolm Young est plus proche de sucrer les fraises que de rythmer un concert tandis qu’Angus Young casse du sucre sur Phil Rudd durant un interview, à la suite des problèmes judiciaires de ce dernier, alors que Brian Johnson doit aiguiser sa voix à coup de bière australienne, le public se disait que la vie avait enfin trouvé le moyen d’arrêter la franchise « AC/DC ». C’est vrai que depuis 41 ans, on a l’impression que le groupe déjanté ne parle que de filles, de beuveries, de sexe – bref, de rock’n’roll – à coup de riffs de guitare d’une efficacité implacable. Philippe Manoeuvre se moquait bien de ce groupe, à leur début, avant de se raviser bien des années plus tard lorsqu’ils remplirent les stades du monde entier.

Côté Rock or Bust, il a été enregistré au printemps 2014 au Warehouse Studio à Vancouver, et encore une fois produit par Brendan O’Brien et mixé par Mike Fraser. Ce nouvel album a toutes les chances de poursuivre le succès de « Black Ice » qui fut numéro 1 dans 30 pays à sa sortie en 2008 – plus de 8 millions d’exemplaires de vendus dans le monde.

ac/dc

Alors quand Johnny Halliday commet un album bien gentil à 71 ans, nos presque sexagénaires (des jeunots….) sont là pour rappeler ce qu’est le rock, le vrai. Copiés mais jamais égalés, eux seuls se réinventent avec une recette qui semble de prime abord facile. Pour le coup, ça fait mal dès les premières notes ! On croirait avoir déjà entendu ça des milliers de fois et pourtant c’est une surprise. Oubliez les rides, les cheveux blancs, la petite bedaine : avec Rock or Bust, ce n’est pas la bourse ou la vie qu’ils vous proposent, ces papys-là : ils vous braquent direct !

On peut discuter à l’infini entre spécialistes sur un riff qui rappelle un autre titre 15 ou 20 ans auparavant, n’empêche que ça fait du bien de se prendre une bonne tarte bien arrosée et de se bouger tout ce qui reste mobile dans notre corps endormi par des musiques aseptisées. Et toi lecteur, loin de t’offusquer de ces mots crus, pose donc une de leurs galettes (oublie le MP3, il faut des watts et de la définition !) sur ta platine et met le volume à 11. Ca va te remuer sacrément la pulpe. Bref, une fois n’est pas coutume, je ne vais pas dérouler d’analyse titre après titre mais juste profiter. Car finalement, c’est bien ça la musique, un plaisir simple qui nous touche au plus profond des tripes.

Allez si, je peux quand même mettre l’accent sur l’affirmation d’un coté blues et de thèmes qui vont un peu plus loin que la gaudriole habituelle. Alors, lecteur, convaincu ? Moi, j’y retourne tout de suite. Rock on babies !

AC/DC Rock or Bust, 1 décembre 2014, 16 euros …. partout où il y a des watts !

Article précédentThe viewers de Carole Douillard réfléchit le flux anonyme des identités urbaines
Article suivantPrésidentielle 2017, Le Pen, Sarkozy, Valls, le déluge !
Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici