Le groupe écologiste a demandé à la métropole de Rennes la suspension de la 3g et 4g dans le métro. De fait, un taux anormalement élevé d’exposition au rayonnement électromagnétique a été constaté à la suite du déploiement de la 3g et 4g dans le métro. Les écolos estiment que le risque encouru pour la santé est trop important pour ne pas entraîner une suspension, au moins temporaire. La métropole de Rennes a refusé, mais s’est engagée à réduire le taux d’exposition avec l’entreprise TDF.

C’est à coup de communiqués que se répondent le groupe écologiste et la métropole de Rennes. Pour comprendre, il faut remonter au 1er octobre, date à laquelle le déploiement de la 3g et de la 4g s’est lancé dans le métro rennais. La métropole et le groupe écologiste ont voté pour sa diffusion avec un taux moyen de champs électromagnétiques en dessous des un volt par mètre en moyenne sans jamais dépasser les 3V/m.

La 3g et la 4g sont actives depuis le 1er octobre.

Mais d’après une étude de l’ANFR (l’Agence Nationale des Fréquences Radio), au 21 novembre, le taux dépasse 3V/m dans trois stations Kennedy, Villejean et Pontchaillou. Elle est même au-dessus des 10V/m à Kennedy avec 13,54V/m avec un pic de 24,53V/m. C’est aussi au-dessus des 1V/m comme s’est engagée la ville pour toutes les stations mesurées à ce jour par l’ANFR soit onze. Le groupe écologiste a donc demandé la suspension du réseau 3g/4g et exige un rapport d’expertise « Pour être dans le vrai, car jusque là il n’y en a pas eu », déplore Laurent Hamon, conseiller municipal délégué aux usages du numérique et membre du comité de suivi sur la mise en place de la téléphonie dans le métro.

L’instrument de mesure utilisé pour mesurer l’exposition aux radiations.

Moins d’une heure après, la métropole s’est empressée de répondre par un autre communiqué. Selon elle, la puissance mesurée est déjà bien en dessous des normes européennes et en dessous de la moyenne nationale. Elle ne compte pas supprimer, même temporairement, la 3g et la 4g dans le métro. En revanche, elle compte « baisser la puissance pour supprimer les points maximums ». Elle indique aussi être en relation avec TDF, l’entreprise en charge du fonctionnement du réseau, afin de « procéder dans les meilleurs délais aux corrections nécessaires ».

Deux lois, deux dates, deux points de vue

Ce conflit entre les deux groupes cache en réalité un problème d’envergure nationale voir européenne. Deux décrets entrent en contradiction. Un en 2002 et un en 2016. C’est aussi sans doute dû au manque de consensus scientifique sur la question. La ville se base sur celle de 2002, plus souple sur les taux de diffusion et à destination du grand public, et le groupe écologiste sur celle de 2016 qui expose les effets sur la santé à partir d’un taux précis d’exposition et qui s’adresse uniquement aux entreprises. Ce décret le plus récent indique les premiers effets dès 1.1 V/m quand le travailleur est exposé au long terme. « Les passagers du métro ne sont exposés en moyenne que six minutes, le temps d’un trajet », a réagi la métropole.

Les conséquences de la multiplication de ces fréquences sont multiples. Tout d’abord le taux d’exposition aux radiations qui en deviennent élevé et dangereux pour la santé, mais aussi le dysfonctionnement de matériels médical en cas d’urgence. Selon l’ANS, le risque est encore plus grand lorsque l’on travaille proche de ses sources de bande électromagnétique, car le temps d’exposition est durable, et ce même si la fréquence est faible.

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