À l’heure où les grands chantiers pullulent à droite et à gauche dans notre belle ville, des Rennais consignent par écrit les témoignages du passé. Exemple, les membres de l’association Mémoires Arsenal/Courrouze vont sortir prochainement un livre sur la vie  de leur quartier.

 

En ce samedi de février, lors de l’assemblée générale des Amis du Patrimoine rennais, un homme au fond de la salle prend la parole. Représentant de Mémoires Carnaval/Courrouze, Jean-Claude Hamelin fait une annonce aux défenseurs de nos belles architectures. « En partenariat avec une association de Saint-Jacques, nous rédigeons actuellement un livre sur l’histoire de l’ancien arsenal de la Courrouze, au sud-ouest de Rennes, » explique-t-il. « On espère l’achever d’ici à la fin de l’année. »

Destiné au grand public, l’ouvrage est le fruit d’un long travail réalisé par des ex-salariés de l’Arsenal et commencé en 2004. « Nous sommes un collectif d’une vingtaine de volontaires pour mener les recherches et la rédaction », expliquaient récemment les bénévoles de l’association à un magazine de la métropole. « La période étudiée s’étend de 1793 (date de la décision de créer un arsenal à Rennes), jusqu’à nos jours. C’est une période trouble, difficile à éclairer. On a besoin sans cesse de confirmer nos témoignages et nos recherches. On tâtonne, il nous manque pas mal d’éléments du puzzle. »

Nous voulons valoriser le patrimoine immobilier

La sortie de cet ouvrage correspond à un souhait de l’association Mémoires Courrouze/Arsenal. « Nous désirons valoriser tout ce qui est patrimoine immobilier, végétal, historique… », assure Jean-Claude Hamelin. À cet égard, rien ne serait laissé de côté par MRA. « Nous avons travaillé avec l’aménageur Territoire pour maintenir des murets, des bâtiments… » ajoute-t-il. Non sans oublier de faire des propositions à la ville de Rennes. « Le 6 février 2008, nous avons retenu 15 noms pour l’appellation des voies, parcs… de la Courrouze. À ces 15 propositions, nous avons joint une centaine de noms, rappelant les phases de fabrication, les noms des professions, des matériels et produits,  de personnels… », rappelle l’association sur son blog.

Loin d’être inactive, l’association Mémoires Courrouze/Arsenal tient à rester un interlocuteur privilégié de la ville. Mais en se rendant à une réunion publique des Amis du patrimoine rennais, elle fait aussi un pas vers les tenants d’un lobby puissant. La Ville de Rennes devra en tenir compte pour éviter un front associatif uni et visiblement très vigilant sur les questions architecturales…

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Le 10 novembre 2009, le musée de Bretagne a réaffirmé son partenariat. Il confirme l’idée d’organiser une exposition aux Champs libres à l’horizon 2013, du genre Odorico, en terme de contenu et de durée sur la vie de l’Arsenal. Pas de confirmation pour l’heure sur cette information. Un parcours thématique est également prévu dans le quartier.

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« L’activité du site de la Courrouze est demeurée discrète jusqu’à la décision d’arrêter la production de munitions tombant le 18 juin 1998 – ajoutait la revue municipale – Jusqu’au milieu des années 1950, l’Arsenal produisait des munitions de gros calibre : l’enveloppe ou douille, la poudre et le projectile appelé obus. La production des petites munitions et des douilles a continué jusqu’à l’arrêt complet en 2000. »

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