En 1965, Roger Nathan inaugure Electrorama sur le boulevard St-Germain. C’est le 1er magasin consacré à l’éclairage contemporain à Paris. Nombre d’amateurs comme de spécialistes sont resté rêveurs devant cette vitrine. Devant les créations de Renzo Piano, Enzo Mari, Gae Aulenti, Joe Colombo, Verner Panton, Gino Sarfatti, Ingo Maurer, Ettore Sottsass et bien d’autres, devenus depuis des icônes du design. C’est l’univers de Roger Nathan que Rennes enchères propose à travers cette vente : ses coups de cœur, ses rencontres, ses 40 années de découverte. Rennes enchères en présente une partie (232 lots) le 20 octobre 2014 lors d’une vente publique et… lumineuse.

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roger nathan

 

« Roger Nathan est toujours resté dans l’ombre. Comme au service de la création.
C’était en se promenant dans ses magasins que l’on comprenait l’homme, aussi sensible à la production d’un designer réputé que d’un artiste inconnu.
Il s’enthousiasme pour un produit minimaliste, libéré de la forme, au service de l’usage, tout autant qu’il peut parler des heures d’une œuvre débridée, sensible, loin des codes formels de l’époque.
“Je suis un juif protestant attiré par le minimalisme du désert, tout autant que par les épices et les couleurs du Maghreb.”
Commerçant collectionneur, collectionneur commerçant ?
Il a eu l’intuition, avant d’autres, que nos intérieurs sont l’addition chaotique de coups de cœur, d’objets et luminaires référentiels, de bibeloteries dénichées chez un broc.
Dans cette vente, nous désirons être fidèles à cette vision, mêlant des pièces encore éditées, des icônes du passé, à la production de jeunes artistes et designers.
Roger commande un pichet de vino bianco frizzante, à la terrasse ombragée d’une trattoria milanaise, via Ambrogio Spinola, face à la Fiera Campionaria accueillant alors le Salone del Mobile au cœur de Milan. On est en 1987. Même le soleil sent le basilic et les poivrons grillés. Je mange des kilomètres de gressins. Rencontrer le déjà Maître Nathan émeut, pouvoir dire, détaché, dans les allées du salon : “je sors d’un déjeuner avec Roger” contribue largement à l’Aura du tout jeune designer que je me construis.
27 ans que l’on se croise avec Roger : Je découvre ses productions. Il découvre les miennes.
La recherche, la création qui aboutit au design, à l’Art, est le fruit de notre rencontre honnête avec nous-mêmes et avec quelques autres. Ceux qui comptent.
Il y a quatre mois, le projet de la vente est l’occasion de se retrouver à nouveau, de partager sur le sens de la création. Je suis debout dans l’antre de Roger. Je l’entends, quelque part, farfouiller à la recherche de je ne sais quoi. Le rire de Katy Criton remplit le lieu.
Je pense : Putain, quelle chance d’être là. »

Philippe Daney Architecte / Designer

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