Quand elle eut fini de lui fournir ses informations, elle se jeta de nouveau à leurs pieds et supplia de nouveau l’élu de la mettre dans un endroit sûr de R.. Postumius demanda alors à sa belle-mère Edmonda Appara d’évacuer une partie de la maison pour qu’Hispala puisse y séjourner. On lui donna un petit studio à l’étage ; on barra en haut les escaliers menant sur le boulevard de la Liberté et on fit une entrée par l’intérieur de la maison pour accéder à la pièce. Tous les effets de Faecenia furent immédiatement transportés dans cet appartement ainsi que ses domestiques. On ordonna à Aebutius de s’installer chez un client d’un adjoint au maire. Les deux témoins étant maintenant en sécurité, Postumius alla faire rapport à la Direction générale de la Culture de R. Métropole. Il raconta les faits dans l’ordre commençant par les premières délations puis fournissant les informations résultant de sa propre enquête. Les membres de la Direction générale de la Culture de R. Métropole furent saisis d’une grande panique pour la sécurité publique. Ils craignaient que ces réunions nocturnes et ces conspirations n’amènent des crimes cachés et soient un danger pour la sécurité de la Ville. Ils craignaient aussi chacun pour son propre compte paniquant que leurs propres relations et amis soient impliqués dans ces horribles affaires. Cependant, la Direction générale de la Culture de R. Métropole remercia l’adjoint au maire d’avoir si soigneusement investigué sans créer le moindre désordre. Les membres de la Direction générale de la Culture autorisèrent alors tous les élus à mener une enquête spéciale sur les cérémonies bachiques et sur ces rites nocturnes (leur demandant de s’assurer que les informateurs Aebutius et Faecenia ne souffrent aucun dommage) et à rechercher d’autres témoins en leur offrant des récompenses. La Direction générale de la Culture décréta que les prêtres de ces rites, hommes et femmes, devaient être recherchés, non seulement à R. mais sur tous les forums en ligne et tous les marchés de la Métropole rennaise aussi bien que tous les endroits où l’on se réunissait afin d’être livrés à la police municipale. En outre, on devait faire des proclamations dans la ville de R. (et des édits devaient être envoyés dans l’ensemble de la Métropole) pour interdire aux personnes qui avaient été initiées aux rites bachiques d’essayer de se réunir ou de se rassembler pour célébrer les mystères ou exécuter des rites semblables. Et plus précisément on décréta qu’une enquête devait être faite sur les personnes qui s’étaient réunies ou qui avaient conspiré pour introduire cette immoralité criminelle. Tels étaient les décrets de la maire de R. Edmonda Appara. Les adjoints au maire ordonnèrent aux élus et membres de leur clientèle de rechercher tous les prêtres de ce culte et de les garder sous bonne garde durant l’enquête. La police municipale et tous les informateurs de la mairie devaient s’assurer qu’aucune célébration des rites ne se fasse en secret. En plus des policiers municipaux, les salariés d’associations privilégiées furent autorisés à faire des rondes dans toute la ville pour s’assurer qu’aucun rassemblement nocturne ne se tienne et pour empêcher les incendies. Cinq représentants qualifiés devaient aider les informateurs ; chacun d’eux étant responsable des bâtiments dans sa propre zone des deux côtés de la Vilaine.

TITE-LIVE, Histoire romaine, l’affaire des Bacchanales, XXXIX, 14 (Revisitée)

Rendez-vous est donné aux Rennais libres, bacchiques ou non, costumés impérativement, le mardi 16, Esplanade Charles-de-Gaulle. Tout le programme ici

rennes carnaval 2015

 

À Rennes Carnaval et Mardi Gras Jour Férié riment avec espoir culturel

Texte : Tite-Live (Revisité par Nicolas Roberti)
Dessin : Michel Heffe

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Rennes
Unidivers, la culture à Rennes, en Bretagne et en France !

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