Des malades s’enfuient parfois du centre hospitalier spécialisé Guillaume Régnier sous les yeux des riverains du quartier Jeanne d’Arc. Ils ne vont jamais très loin et sont vite rattrapés. Car le dispositif de surveillance est particulièrement efficace.

A Rennes, sur l’ancienne route de Paris, le centre hospitalier spécialisé Guillaume Régnier, plus connu sous le nom de Saint-Méen, dispose de 2145 lits, dont 1201 lits d’hospitalisation complète (cf : chiffres donnés au 31 décembre 2003).

Quand les patients y sont hospitalisés de longue semaine, ils ont parfois l’envie de prendre la poudre d’escampette. Profitant de la nuit ou de bien d’autres circonstances, ils s’enfuient en courant vers les rues avoisinantes. « Un jour, j’en ai vu un, » se souvient un quarantenaire musicien, habitant dans le quartier Jeanne d’Arc. « Il était caché derrière un abri-bus. Mais chose étonnante, il est retourné d’où il venait devant l’impressionnant dispositif mis en place pour le retrouver. » Car en cas d’évasion, au centre hospitalier, on ne lésine pas avec les moyens mis en place et les alarmes sonores. « On ne veut pas d’accident tant pour les tiers que pour les patients, » reconnaît un infirmier. « C’est une question de responsabilité. »  A Saint-Méen, les malades n’ont qu’à bien se tenir…

Encadré : Les  vieux Rennais connaissent leur hôpital sous le nom de Saint Méen
Les Rennais d’un certain âge appellent toujours le centre hospitalier Guillaune Régnier du nom de Saint-Méen. Cette dernière
appellation remonte au temps où sévissait le mal de Saint-Méen, sorte de lèpre qui rongeait jusqu’à l’os. Pour s’en protéger, il fallait faire le long pèlerinage jusqu’à Saint Méen le Grand.
Afin de porter assistance aux pèlerins au cours de leur périple,  Guillaume Régnier, marchand drapier rennais, décida d’acheter des bâtiments de l’abbaye Saint-Georges, au lieu-dit « Le Tertre de Joué » le 4 septembre 1627. L’aumônerie du petit Saint-Méen évoluera ensuite au fil des siècles. En 1852, l’institution devient asile départemental. Puis, il se transforme en centre hospitalier spécialisé, avant de porter le nom de Guillaume Régnier. L’appellation Saint-Méen étant certainement trop connotée aux yeux des Rennais…

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