La musique peut être sophistiquée, complexe autant que simple et épurée. Pour susciter l’émotion, la simplicité est souvent le biais le plus complexe derrière les apparences. Le guitariste suédois Martin Tallstrom a ce don de parfaitement la maîtriser.

Pour la petite histoire, c’est en écoutant sa reprise d’Amazing Grace, hymne religieux archi repris et chanté par la divine Joan Baez notamment, que je me suis intéressé à ce musicien. Il compose de la musique instrumentale dans la veine classique, folk et country, malgré son origine nordique. Depuis l’âge de 8 ans, il pratique la guitare, il aura mis quelques années avant de quitter une carrière chez Ericsson pour s’y consacrer pleinement. Inspiré par le guitariste américain Tim Pierce, l’un des guitaristes de studio les plus renommés au monde, il a trouvé sa voie entre la guitare acoustique et la guitare espagnole classique. Mais ce n’est pas sa dextérité et sa virtuosité qui interpellera le mélomane ; au contraire, son jeu tout en légèreté et en… silence.

Miles Davis, s’inspirant de la doctrine zen, affirmait que « la véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence ». Tallstrom l’a bien compris et vous pourrez en trouver des exemples dans son album « Acoustics » disponible uniquement sur les plateformes numériques. Il prévoit d’en sortir un nouveau en 2013, en attendant coulez-vous dans la douceur de sa reprise de « A Whiter Shade of Pale » de Procol Harum ou bien encore son « Falling Leaves », véritable hymne à l’automne.

Martin Tallstrom parvient à faire oublier la technique extraordinaire qu’il possède à travers ces morceaux. Les amateurs de country et de dextérité pure pourront s’intéresser aussi à d’autres de ses titres et arrangements. Son site met aussi l’accent sur les tablatures de ses arrangements.

Offrez-vous quelques minutes le son de ces cordes de guitare, si possible avec un casque ou des écouteurs. Vous retrouverez, si d’aventure vous l’aviez perdu, la magie que quelques notes de musique peuvent procurer. Remarquable.

tallstrom
Les armes du crime…

Article précédent11/22/63 de Stephen King, un surprenant voyage dans l’histoire
Article suivantRohingyas, ces parias ignorés du monde
Didier Acker
didier.ackermann {@] unidivers .fr

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici