En huit étapes, le peintre rennais Loïc Barreau esquisse, écrit et dessine le patrimoine et le paysage de l’île de Beauté aux éditions Géorama. Corse, esquisses de la beauté par Loïc Barreau.

 

loïc barreauArchitecte de formation, Loïc Barreau traîne son éternelle jeunesse dans les rues de Rennes ou sur les routes du monde avec feuilles et crayons pour armes et bagages. Il aime le monde, l’observe avec une prédilection pour l’architecture et les paysages. Il nous présente son dernier opus sur la Corse.

Unidivers : Peindre la Corse, ce n’est pas réservé aux Corses ?

Loïc Barreau : Bien sûr que non. La beauté est universelle. Personne ne reste insensible à celle de la Corse.

U. : Comment l’avez-vous découverte ?

corse_loic-barreauLoïc Barreau : La première fois, c’était avec un copain hélas disparu. Ce chef d’entreprise rennais en avait vu du pays ! Mais son préféré était la Corse. Il louait à l’année une maisonnette du côté de l’Ile Rousse. Une fois, il m’a emmené. Le coup de foudre ! Depuis, j’y suis retourné une dizaine de fois. Toujours avec un carnet de croquis et des crayons à la main.

U. : Une habitude pour vous ?

Loïc Barreau : Oui, systématiquement. J’emporte rarement un appareil photo. Je dessine en direct sur place, sans gomme, avec un crayon indélébile. Le soir ou à mon retour dans mon atelier, j’ajoute les couleurs.

U. : Comment aboutissez-vous à la publication d’un ouvrage ?

loïc barreauLoïc Barreau : Selon les rencontres avec les éditeurs. Un jour, au Salon Étonnants Voyageurs, je sympathise avec Didier Labouche, éditeur à Brest. Je lui montre des dessins que j’avais faits en Inde et au Népal où j’avais accompagné un ami antiquaire. Lui qui fabriquait des livres de voyage illustrés par la photo a eu envie de s’essayer au carnet de voyage. Ce livre est sorti en 2003. Son entourage m’a alors attribué le titre de « petit dernier »… qui m’est resté !

U. : Et le petit dernier est parti sur le GR20 douze ans plus tard ?

loïc barreauLoïc Barreau : Ah non, ça c’est pour les vrais jeunes (rires) ! Même si je suis apparenté à Théodore Monod, je ne voyage pas comme lui ! J’aime mon petit confort bourgeois et dormir dans un bon lit chaque soir. Le jour, je circule en voiture. Quand je vois un coin qui m’inspire, je m’arrête. Je le « croque » en traçant les grandes lignes des villages et des montagnes. Parfois, je peins sur place, un peu de ciel, un peu de verdure.

U. : Et vous ajoutez quelques lignes pour légender et mémoriser, du genre : « sanitaire sur balcon – parfois en simple saillie sur la façade ».

Loïc Barreau : Ou ailleurs : «  je déguste un vrai pastis de l’île – a Saluta »

loïc barreauU. : Et face aux aiguilles de l’Alta Roca, vous déclarez : « l’émotion me gagne une fois encore, je laisse parler mes pinceaux ».

Loïc Barreau: C’est la région la plus touristique. Ce travail m’a heureusement amené à flâner partout. Dans les huit secteurs présentés dans l’ouvrage. Mon grand coup de cœur a été pour la Castignaccia, région plantée de châtaigniers comme son nom l’indique. J’ai été aussi très touché par Cargèse. Figurez-vous que cette cité compte deux églises, une catholique et une byzantine… où officie un même prêtre !

U. : La Balagne vous a plu aussi ?…

Loïc Barreau : Oui, elle est très vivante. Elle commence à Calvi et finit au désert des Agriates. Dans les hauteurs, on pratique une économie rurale du vin et du miel. Sur la côte, de belles demeures sont harmonieusement étagées pour jouir judicieusement d’une vue sur mer.

U. : Il n’y a en a pas une qui appartient à Laetitia Casta ?

loïc barreauLoïc Barreau : Si, à Lumio. Faut que je vous dise – Barreau, il déconne parfois- j’ai essayé de la contacter. J’avais trouvé un prétexte : être la marraine de mon bouquin (NDLR : il pouffe comme un gamin). C’était prétentieux, j’ai laissé tomber.

U. : Un autre regret ?

Loïc Barreau : Oui. Ne pas être monté là-haut où sont les bergers, là où se réfugiaient les insulaires en cas d’attaques ennemies. Toujours cette question du confort.

U. : Vous allez y retourner !

Loïc Barreau : Bien sûr ! Je suis invitée au Salon du Livre à Porto Vecchio du 4 au 12 juillet.

U. : On peut passer le message à Laetitia ?

Loïc Barreau (les yeux incandescents) : S’il-vous-plait, oui !

Corse esquisses de la beauté par Loïc Barreau, éd. Géorama, 2016. 27€

Du même auteur :
Les enclos paroissiaux de Bretagne (éd. O.F., 2006).

Les Rennais peuvent découvrir le travail de Loïc Barreau sur le patrimoine et les grues dans leur ville au café restaurant Chez Steph, 18 rue de la Visitation. Tél 02 99 38 97 70

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Marie-Christine Biet
Architecte de formation, Marie-Christine Biet a fait le tour du monde avant de revenir à Rennes où elle a travaillé à la radio, presse écrite et télé. Elle se consacre actuellement à l'écriture (presse et édition), à l'enseignement (culture générale à l'ESRA, journalisme à Rennes 2) et au conseil artistique. Elle a été présidente du Club de la Presse de Rennes.

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