Connaissez-vous Jeanne Devidal, dite la folle ou… la dame de Saint-Lunaire ? Étranges, les liens qui se tissent dans notre tête à notre insu ! Comment, d’une découverte faite lors d’une sortie scolaire, naît le documentaire d’une trentenaire vingt-cinq ans après la démolition de la « maison de la folle » ? Construction d’un projet.
https://youtu.be/Lq3N8zCYmXg
Elle a grandi entre Montfort-sur-Meu et Trigavou. « Sur la route de Saint-Lunaire » précise immédiatement Agathe Oléron. Et montre une photo de sa classe de mer sur la Côte d’Émeraude en juin 1985.
Toute ma famille parlait à voix basse d’une femme avec une maison étrange. Des tas de légendes couraient sur elle, notamment que son mari y était emmuré vivant. Il se disait qu’elle faisait des pulls avec les pelotes de laine qu’on laissait devant sa porte

Lors d’un séjour chez son parrain dans la Drôme, Agathe avait visité le palais idéal du Facteur Cheval. Elle voyait dans ce « château de sable » quelque chose d’équivalent. La fillette en a conçu une passion pour les maisons hantées et l’art brut, nourrie par la lecture de Chateaubriand et d’Edgar Allan Poe. Après ses études aux Beaux-arts de Rennes, alors qu’elle accompagnait son amoureux faire du surf vers la pointe de la Garde-Guérin, Agathe déambule sur la plage de Longchamp et ses marches gigantesques – du moins, dans ses souvenirs d’enfance ! Elle pousse jusqu’à l’étrange maison et constate qu’elle a disparu.


Elle nourrira sa formation initiale et son expérience professionnelle d’un séjour de 6 mois dans les studios Calon TV à Cardiff (Pays de Galles) sur la série volume « Hana’s Helpline » et reprendra ses études durant une année en conception et réalisation multimédia à l’École des Gobelins, école de l’image, Paris 13e. Récemment, elle était l’assistante de réalisation et a conçu l’ensemble des illustrations et animations sur after effects de la série réalisée par Caroline Rubens « Henri Rannou, navigateur en bouteille ».
Faire un synopsis, préparer un story-board, elle sait faire ! Tellement bien qu’elle n’a pas eu trop de mal à trouver le financement. Pour sa sortie, le film a été présenté trois fois à guichet fermé à Saint-Lunaire. Un triomphe (même Nicolas Hulot n’a pas pu entrer !). Le maire de la commune a décidé de le refaire projeter au cours de l’été… et de rebaptiser le boulevard des Tilleuls boulevard Jeanne Devidal. Là où elle est, elle doit rire comme une folle ! Agathe est allée fleurir sa tombe. Le jour de sa résurrection à travers le cinéma.
Voir ou revoir La Dame de Saint-Lunaire d’Agathe Oléron :
Le Festival de Douarnenez l’a sélectionné dans Grand cru Bretagne 2016 (entre le 20 et le 27 août prochains)
À Rothéneuf (Saint-Malo), le 30 juillet à 15 h, Salle de quartier de Rothéneuf (voir affiche ci-dessous) en présence de la réalisatrice
dimanche 31 juillet à 18h au cinéma Le Familial à Saint-Lunaire
D’autres projections sont attendues dans divers festivals mais les dates ne sont pas encore connues.
Auteur-Réalisateur : Agathe Oléron
Image : Sarah Balounaïck
Son : Pablo Salaün
Montage : Marie-Pomme Carteret
Producteur délégué : Z’azimut films
Diffuseur coprod. : TV Rennes 35
Diffuseur coprod. : Tébéo – Télévision Bretagne Ouest
Diffuseur coprod. : TébéSud
Participation : CNC. COSIP, Conseil général des Côtes-d’Armor, Région Bretagne
Agathe Oléron continue par ailleurs d’enquêter sur l’histoire de Jeanne Devidal. Si vous pouvez apporter vous aussi votre pierre à son édifice, n’hésitez pas à lui écrire à : ladamedestlunaire[@]gmail.com
Agathe Oléron tient enfin à remercier chaleureusement « les habitants de Saint-Lunaire, la municipalité et la classe de CE1 de l’école publique François Renaud » pour leur concours à la réalisation de ce film.
Le projet de coffret DVD collector (crowdfunding):

