Mardi 30 juin 2015, LISAA Rennes, Institut des arts appliqués, exposait au public et aux professionnels du design les projets de fin d’études de ses étudiants. L’occasion de découvrir les formes du monde de demain. Design graphique, multimédia ou journalistique, conceptions d’intérieurs, d’objets pratiques ou plans d’architecte novateurs, la palette d’expression des étudiants de LISAA s’étend à tous les supports et ne semble pas connaitre de limite. Un cocktail de créativité !

 

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Burzhudus : projet d’un cinéma fantastique itinérant par Léa Lê Quan Tho

Le 30 juin, les étudiants de LISAA Rennes présentaient le fruit de leur dernière année d’étude. Des projets personnels à la conception intime et authentique. Plus qu’une simple présentation, cette journée résonnait comme une première consécration. La première occasion de s’ouvrir au monde professionnel en espérant se faire repérer par les spécialistes du design et de l’esthétique à la recherche des talents de demain.

On entre à LISAA comme dans les ateliers d’un esthète ou d’un artiste. Plus grande école privée française en arts appliqués, elle forme ses étudiants à tous les métiers du design et de la conception à travers deux filières. La première graphiste vise l’illustration et la communication visuelle ; l’autre architecte et design est dédiée à la conception d’espace (intérieurs comme extérieurs) et d’objets. Polyvalence et créativité restent les maîtres mots d’une formation en trois ans qui, à vitesse grand V, fait de ses étudiants de parfaits artisans de l’image et de l’inventivité.

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Projet graphique de Romane Réauté

Trois ans, donc, pour aboutir aux projets présentés ce mardi. Conçus avec une grande liberté et une large autonomie, ils dévoilent une ample gamme de couleurs et de dynamiques, souvent ponctuées de poésie. Côté graphisme, ils sont conçus en trois temps. Les étudiants de LISAA Rennes sont d’abord invités à présenter leurs idées sur le modèle de la Pecha Kucha, une présentation orale autour de 12 photographies afin de délimiter l’esprit, le corps et les finalités du projet. Une seule contrainte, la démonstration des qualités, esthétiques et conceptuelles, que tout au long de leur formation ils auront appris à maitriser. Les idées fusent et tous les domaines sont abordés, de la promotion de l’associatif aux campagnes de publicité. À la suite, leur est commandé un carnet d’étude ; ce dernier ciblant un commanditaire, ses objectifs, et le nouvel univers qui lui sera associé – le tout avant une application concrète sur les supports concernés, numériques et physiques.

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L’UBU revu et corrigé par Salaheddine Lagmouch

Les visiteurs pouvaient ainsi vaguer et divaguer dans les locaux du 13, rue Poullain Duparc à Rennes entre une campagne de publicité pour les bonbons PEZ et un projet de cafés/série TV pour Netflix, s’arrêter devant les affiches d’un cinéma itinérant ou celles d’une association de recyclage des déchets. Ce sont surtout des projets personnels qui sont ici exposés, portés de bout en bout par de jeunes passionnés. Le cahier des charges est respecté, rempli, et au-delà… L’œil est réjoui. Il pétille devant la mise à nu d’une créativité jamais gratuite et toujours chargée de sens. À LISAA, on apprend aussi à transmettre un message, des valeurs, des émotions à travers les formes, les perspectives et les coloris.

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Sklerijenn Havouis, responsable pédagogique, et Romane Réauté

Les architectes ne sont pas en reste. Lancés sur une thématique commune autour d’un objet et sur des projets de design, d’intérieur et d’extérieur, leurs concepts sont surprenants et ne manquent pas d’originalité. En témoignent les réflexions présentées sur l’esthétique de l’UBU, la salle de concert rennaise, maintes fois revisitée par les architectes en herbe dans des variantes innovantes et décalées.

Après LISAA Rennes, de plus en plus d’étudiants choisissent de continuer leurs études, pour se spécialiser, compléter leur formation et acquérir davantage de maitrise de leurs outils et de leurs idées, à l’image de Romane Réauté, admise en DMA Typographie à Paris. D’autres, avant l’entrée dans le monde du travail, choisissent de se lancer dans un stage conventionné. D’autres, encore, ont la chance – à la suite de présentation comme celle de mardi dernier – de se faire repérer et d’être embauchés à la sortie de l’école. Une chose est certaine : grâce à eux, les contours de demain ne manqueront pas d’originalité…

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Thomas Moysan
Thomas Moysan est rédacteur en chef des Décloitrés, revue biannuelle de Sciences Po.

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