Dans une ancienne maison de Hanoï, Bi, un enfant de 6 ans vit avec ses parents, sa tante et leur cuisinière. Ses terrains de jeu préférés sont une fabrique de glace et les grandes herbes au bord de la rivière. Après des années d’absence, son grand-père, gravement malade, réapparaît et s’installe chez eux. Alors que Bi établit peu à peu une relation avec lui, le père de Bi cherche à éviter son propre père et fuit le foyer. Chaque soir, il s’enivre et va voir une masseuse pour laquelle il éprouve un très fort désir. La mère de Bi ferme les yeux. La tante, toujours célibataire, croise dans le bus un jeune homme de 16 ans. L’attraction qu’elle ressent pour lui la bouleverse.

Bi, n’aie pas peur est aussi particulier dans sa forme que dans son fond. La mise en scène est brillante, le propos délicat, l’interprétation fine. Plus qu’un long métrage, c’est une portrait sonore des âmes que le spectateur observe vibrer.

Son contexte : la transmission familiale et la place de la femme dans une société vietnamienne machiste et communiste.  Son sujet : l’innocence et la fougue des sentiments.

Malheureusement, plusieurs incohérences génèrent des situations bancales à l’avenant des dialogues indigents. D’où un décalage entre le projet narratif et son rendu final.

Peut-être Bi, n’aie pas peur pourrait être classé dans la catégorie des films de nature chamanique. Bien que cet essai peine à convaincre, Unidivers attend le prochain long-métrage de Phan Dang Di avec curiosité.

David Norgeot

14 mars 2012 (1h 30min)

Réalisé par
Phan Dang Di
Avec
Phan Thanh Minh, Nguyên Thi Kiêu Trinh, Nguyen Ha Phong
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